Tout savoir sur l’arthrose chez le cheval

L’arthrose équine : définition, causes et traitement

L’arthrose est une pathologie qui concerne plus de 50% des chevaux de plus de 15 ans (source : P.R Van weeran et al., 2016). Cette affection locomotrice qui touche les articulations est dégénérative et incurable. Mais pas de panique ! L’arthrose chez le cheval n’est pas synonyme de condamnation : il est tout à fait possible de gérer la douleur et de continuer à offrir une vie normale à son équidé s’il en est atteint. Le tout est de comprendre cette pathologie afin de la prévenir, de soulager les crises et de la stabiliser. C’est ce que je vous propose dans cet article !

C’est quoi l’arthrose chez le cheval ?

Définition de l’arthrose

L’arthrose est une affection chronique dégénérative des articulations. Elle est souvent perçue comme une pathologie hivernale car elle est aggravée par le froid et l’humidité. Mais en réalité, une fois installée, elle est présente définitivement et tout au long de l’année. On peut simplement limiter son évolution et les douleurs qu’elle provoque lors des périodes de crise. L’arthrose est aussi en lien avec l’âge : plus un cheval est âgé, plus il a de probabilités d’en déclencher du fait du vieillissement de son corps. Il est néanmoins possible d’en retrouver chez de jeunes chevaux qui ont été sollicités trop tôt.

En effet, chaque être vivant naît avec une capacité articulaire déterminée. Quand celle-ci est dépassée car les articulations ont été soumises à trop d’efforts, les cartilages finissent par se détériorer. Cela peut donc se produire à n’importe quel âge et aller de la simple usure de l’articulation à la dégradation partielle ou complète du cartilage, avec parfois atteinte de l’os. C’est à ce moment qu’apparaît l’arthrose.

Comprendre le fonctionnement d’une articulation

Pour comprendre l’arthrose, il faut donc comprendre ce qu’est une articulation. L’articulation est la zone de contact qui relie deux os. Les os étant durs, elle permet qu’ils puissent bouger entre eux et avoir de la mobilité. Les articulations sont composées, dans l’ordre du plus interne au plus externe : 

  • De l’os sous chondrale : c’est la partie de l’os la plus proche de l’articulation, dont le rôle est d’atténuer les chocs lors des mouvements (pas, trot, galop, saut) et d’éviter que les vibrations ne se transmettent au reste de l’os. 
  • Du cartilage articulaire : il recouvre l’os sous chondrale de chaque côté de l’articulation. Il a également une fonction d’amortisseur mais surtout de limiteur de frottements entre les os. Pour cela, il a une composition particulière, à la fois élastique pour absorber les chocs mais suffisamment rigide pour empêcher les frictions.
  • De liquide synovial (aussi appelé synovie) : il permet de lubrifier l’articulation, d’amortir et sert à la nutrition du cartilage. Il se présente sous forme de solution aqueuse et visqueuse, contenue dans une capsule articulaire qui entoure l’os et le cartilage.

Lorsqu’une articulation est en bonne santé, elle est composée de suffisamment d’os sous chondrale, de cartilage et de liquide synovial pour éviter que les os ne se touchent et pour permettre que les chocs soient absorbés, quel que soit l’effort demandé. Dans le cas contraire, s’il y a détérioration de l’un de ces éléments et frottement, de l’arthrose apparaît.

Différence entre arthrose et arthrite chez le cheval

Petit aparté sur ces pathologies très proches, que l’on confond car leurs symptômes sont similaires. Si elles appartiennent toutes les deux à la famille des rhumatismes, leur prise en charge diffère. Il est donc important d’apprendre à les différencier pour pouvoir bien les soigner.

L’arthrose, comme on vient de le voir, est une infection mécanique qui correspond à l’usure progressive du cartilage des articulations. Le vieillissement et la sursollicitation de l’articulation sont les facteurs d’apparition les plus courants.

L’arthrite, à l’inverse, est une inflammation de la zone articulaire qui engendre la sécrétion de substances qui détruisent graduellement la structure de l’articulation. Son origine peut être infectieuse, génétique ou métabolique. Par exemple, un cheval malade, qui présente une inflammation généralisée dans le corps, peut déclencher de l’arthrite.

Il existe une manière très simple de les distinguer : bien que le mouvement soit désagréable, c’est lui qui va soulager l’arthrose en réduisant l’inflammation puis les douleurs. C’est tout l’inverse pour l’arthrite, qui fait essentiellement souffrir au repos ! En médecine chinoise, dont fait partie le shiatsu, ces pathologies sont d’ailleurs complètement opposées. L’arthrose est une pathologie froide à soigner avec de la chaleur et l’arthrite une pathologie chaude (puisque c’est une inflammation, qui provoque d’ailleurs une sensation de chaleur au toucher) à soigner avec du froid.

Comment diagnostiquer l’arthrose équine ?

Les principales causes de l’arthrose chez les équidés

Le vieillissement est la 1ère cause d’arthrose chez les chevaux car avec l’âge, les structures internes peuvent s’abîmer et la densité des os baisser. C’est pourquoi, selon des études, un cheval sur deux de plus de 15 ans en est atteint. Néanmoins, ce n’est pas le seul facteur pouvant provoquer son apparition et expliquer qu’autant de nos équidés soient touchés.

On a vu que l’arthrose apparaît quand la capacité articulaire de l’animal est dépassée. Cela veut dire qu’il est possible d’identifier des facteurs de risques : 

  • Travailler son cheval trop jeune : ce qui va user sa capacité articulaire et provoquer de l’arthrose précoce.
  • Travailler son cheval trop intensément : les efforts non adaptés à son corps et à ses capacités vont également abîmer prématurément les articulations.
  • Travailler son cheval dans des positions contraintes : par exemple, les chevaux de dressage à qui on va demander un port de tête très élevé et plaqué vont plus fréquemment présenter de l’arthrose cervicale, due à cette position de l’encolure peu naturelle car très rigide et fixe.
  • Pratiquer des disciplines favorisant les chocs : le saut d’obstacle qui sollicite beaucoup les boulets et les lombaires à chaque réception, le reining qui demande un effort intense aux jarrets lors des spin et des sliding stop…

L’idée n’est pas d’incriminer les cavaliers de sport ou une discipline en particulier. Chaque discipline va impliquer des contraintes articulaires différentes et dégrader plus rapidement l’articulation que ce qui était prévu dans le capital génétique du cheval (en gardant à l’esprit que tous les chevaux ne sont pas égaux non plus de ce point de vue là). Il faut donc simplement avoir conscience de l’impact de chaque pratique sportive afin de ménager au mieux les efforts de son cheval et adapter les exercices à son âge et à ses capacités.

Les symptômes d’une atteinte des articulations

Toutes les articulations peuvent être atteintes par l’arthrose. Chez les chevaux, on remarques que certaines sont plus particulièrement à risque car plus sollicitées lors de la pratique de l’équitation : le boulet, le paturon (entre les deux phalanges), la zone de l’os naviculaire, les jarrets, les carpes (genoux) et les vertèbres. Les premiers symptômes d’une atteinte sont souvent visuels : le cheval va présenter une irrégularité ou boiter. Mais comment savoir si c’est bel et bien de l’arthrose ? Il faut faire une radiographie. C’est le seul moyen de poser un diagnostic fiable, puisqu’on va pouvoir observer la dégradation de l’articulation, voire du cartilage ou de la masse osseuse quand l’arthrose est aiguë. 

Je vous met tout de même en garde quant aux résultats de la radio. Il y a une différence entre ce que l’imagerie montre et la vie réelle. Certains chevaux ne présentent aucun symptôme alors qu’ils sont atteints d’arthrose à un stade très avancé. A l’inverse, d’autres vont boiter à patte cassée alors que les images ne montreront qu’une usure bénigne de l’articulation. Cela veut dire qu’il faut avant tout apprendre à reconnaître les signaux de douleurs et les signaux d’apaisement de son cheval, son langage unique, et surtout l’écouter. Un cheval ne fait pas semblant, donc s’il souffre alors que l’imagerie ne montre rien, il ne faut pas minimiser sa douleur qui est bien réelle. De la même façon, si le bilan de la radio est très sombre, il ne faut pas s’inquiéter outre mesure si son cheval semble bien se porter. Il est tout à fait possible de continuer à monter un cheval qui a de l’arthrose, tant qu’on s’adapte à ce qu’il nous dit. Il existe même des solutions pour le soulager et même, lorsqu’il est encore temps, pour prévenir ou ralentir l’évolution de cette pathologie.

Comment prévenir et traiter l’arthrose ?

Une vie saine pour assurer une bonne santé articulaire

Le meilleur moyen de prévention contre l’arthrose est le mouvement. Pas de saut d’obstacle ou d’enchaînement de figures de dressage non, mais permettre à son cheval de bouger librement et autant qu’il en a envie. Le mouvement permet que les muscles et les tendons se renforcent et prennent le relais de l’articulation, tout en limitant son inflammation. La vie au pré est donc une excellente façon de garantir une mobilité douce et constante de son corps.

La bonne gestion du poids permet également de prévenir l’apparition de l’arthrose. En effet, le surpoids sollicite énormément les articulations, encore plus dans le cadre d’une activité sportive. Sauter 40 cm avec un cheval obèse est équivalent à sauter 130 cm avec un cheval en bon état corporel ! C’est pour cette raison que dans le cas d’un cheval déjà atteint d’arthrose, on préférera le voir en léger sous-poid.

Le déferrage va également avoir son importance pour éviter les pathologies articulaires. À chaque pas, le fer vibre de façon infime contre la corne et crée un effet de résonance sur tous les tissus internes des membres, qui finissent par s’abîmer. Mais il ne s’agit pas simplement de passer son cheval pied nu et de penser que le tour est joué ! Le parage doit être parfaitement adapté ! Sur un pied mal équilibré, chaque centimètre de corne en trop va provoquer un effet de levier qui va démultiplier les forces exprimées sur l’articulation et la sursolliciter.

Enfin, il faut évidemment proposer un travail adapté à l’âge et l’état de solidification des articulations de son cheval et toujours bien l’échauffer avant le travail pour garantir son intégrité physique. Mais parfois, une vie saine et de multiples précautions ne suffisent pas à échapper à l’arthrose qui survient avec l’âge. Heureusement, de nombreux traitements sont désormais à disposition.

Des remèdes naturels pour soulager un cheval qui a de l’arthrose

L’arthrose ne se soigne pas, on peut simplement ralentir sa progression et soulager les douleurs qu’elle provoque. Lorsqu’elles sont très intenses, en accord avec son vétérinaire, on peut administrer des anti-inflammatoires, voire infiltrer. Cependant, le fait de supprimer aussi radicalement la douleur peut amener le cheval à faire des mouvements qu’il n’est en réalité plus en capacité physique de réaliser, ce qui peut aggraver les dégâts sur ses articulations. Ce n’est donc, à mon avis, pas une solution sur le long terme. D’autant que de nos jours, beaucoup de remèdes naturels moins agressifs existent pour soulager l’arthrose. Parmi eux : le vinaigre de cidre, le curcuma, l’harpagophytum…

Mais il existe également des compléments alimentaires moins connus tels que : 

  • La glucosamine : elle permet d’améliorer et de protéger les constituants du cartilage et donc d’éviter sa dégradation.
  • L’ASU (insaponifiable d’avocat et soja) : dont l’effet est de protéger le cartilage.
  • Le pack pronto cyanidine : il protège l’os sous chondrale et fait en sorte qu’il joue son rôle d’amortisseur et protège le capital osseux du cheval.
  • Le MSM (méthyl-sulfonyl-méthane) : il apporte un confort plus global en évitant les raideurs chez les chevaux dont les articulations sont déjà un peu abîmées.

En complément, le bourgeon de frêne, très utilisé en gemmothérapie, peut être utile pour limiter les inflammations et améliorer la souplesse des articulations. Cela va aider à redonner de la mobilité au cheval. Même s’il n’y a eu aucune étude sur le sujet, c’est en tout cas ce que je constate parmi mes clients qui ont testé. Toujours dans l’optique d’aider son cheval à bouger, le shiatsu fait évidemment partie des traitements naturels à mettre en place. Il va agir sur la dégradation des articulations et sur les contractures musculaires en les limitant. Enfin, des gestes très simples peuvent apporter du confort au quotidien : des massages ou encore l’utilisation de produits type back on track pour chauffer les zones atteintes par l’arthrose et les soulager.

En conclusion, ce qu’il faut retenir de l’arthrose chez le cheval, c’est que cette pathologie dégénérative qui touche aux articulations n’est pas inévitable et n’est pas non plus une condamnation. Au contraire : il est tout à fait possible de continuer à monter son cheval qui a de l’arthrose car le mouvement est la clé pour prévenir et soulager cette maladie ! L’important est d’apprendre à écouter son équidé pour pouvoir lui proposer les efforts et le cadre de vie qui lui sont adaptés, à lui en particulier. Tu voudrais en savoir plus ? Être formé(e) pour prendre en charge ton animal atteint d’arthrose comme il se doit et de manière personnalisée ? Inscris-toi à ma formation “Artho-logique” ! Et si tu veux continuer à découvrir toujours plus d’infos sur le thème de la santé et du bien-être équin et humain, rendez-vous tous les vendredis sur le podcast Murmure équin !

48. Histoire d’une reconversion

Bonjour à toutes et bienvenue dans cet épisode. Je fais aujourd’hui un anniversaire un petit peu particulier puisque le 21 mai 2021, c’était mon dernier jour en tant que salarié. Cela fait donc un an que je suis 100 % à mon compte et dédié à mon activité professionnelle de shiatsu. Je voulais donc revenir avec vous sur cette année qui vient de s’écouler et qui a été très très riche pour moi. Je vais essayer de tourner cet épisode de la manière la plus pédagogique possible en essayant de vous lister les étapes par lesquelles je suis passé pour en arriver à cette journée quasi fatidique du 21 mai 2000 où je disais au revoir à mes collègues et surtout à mon patron. Je vais essayer de tourner cet épisode aussi pour que vous appreniez quelque chose de mon parcours. Et si vous êtes actuellement en reconversion ou si vous avez un projet de reconversion, eh bien que vous puissiez peut être vous inspirer des étapes par lesquelles je suis passé, des étapes par lesquelles je n’ai plus envie de repasser et par ce que je vous conseille, moi, de faire en partant du principe que du coup, c’est mon expérience, que la vôtre sera forcément différente.

Mais tant qu’à faire, si on peut s’inspirer les unes les autres, sera quand même plus facile pour tout le monde. Premièrement, je vais revenir sur mon parcours avant mai 2021. J’ai eu un parcours relativement classique, c’est à dire que j’ai été au collège et au lycée. J’ai passé mon bac scientifique à 18 ans et ensuite je me suis dirigé vers une classe préparatoire. Mon but à l’époque, c’était d’être ostéopathe. Et puis on m’a dit que pour être ostéopathe, il fallait forcément un vétérinaire. Donc, je me suis dit que mon but dans la vie, ce serait de devenir vétérinaire. Donc c’était la classe prépa, BCPST bio chimie physique et sciences de la terre. Sauf qu’en prépa, je me suis rendu compte que non seulement les études de vétérinaire étaient hors de mes capacités intellectuelles, mais aussi hors de mes capacités émotionnelles, c’est à dire que je me suis rendu compte que pour moi, ça allait être impossible de tenir un animal. C’était absolument hors de question. Ce n’était pas ce que je voulais.

Du coup, en plus de notes relativement médiocres en classe prépa. Eh bien, ces deux faits ont fait que je me suis redirigé en cours de ma classe préparatoire. Je me suis redirigé du coup vers une école d’ingénieur en géotechnique. Je pouvais faire ça parce que du coup, on a aussi de la géologie en classe prépa. Et donc c’est ce vers quoi je me suis dirigé pour éviter de perdre deux années d’études. Je reviendrai sur ce « perdre deux années d’études ». Du coup, après, je suis parti en école d’ingénieur pour être géotechnicienne. Donc un cursus en trois ans. J’ai eu la chance de faire une année d’Erasmus aussi en Norvège, qui a marqué qu’il y a quand même beaucoup marqué ma vie, autant d’un point de vue professionnel que d’un point de vue personnel. Je n’ai pas redoublé mes années d’études, ce qui fait que, à 18 + 5, donc à 23 ans, j’ai été diplômé de mon cursus d’ingénieur et au moment là bas, je me suis dirigé vers le salariat parce que c’était ce qu’il fallait faire.

En gros, il fallait un CDI dans sa vie, c’était un peu une des seules voix qui étaient possibles. Tout mon entourage m’a incité à aller vers un CDI, vers le premier CFI qu’on me proposait, parce que « tu te rends pas compte de la chance d’avoir un travail salarié ». Je me suis donc retrouvée salariée dans une grande entreprise du BTP. C’est une entreprise qui compte plus de 5000 employés, donc c’est quand même assez important. Ce n’est pas une des plus grosses du BTP, mais quand même, ça compte parmi les majors. J’y suis resté deux ans et demi et puis ensuite, je suis passé dans un bureau d’études qu’on appelle familial, c’est à dire un plus petit bureau d’études. On était une petite vingtaine d’ingénieurs et des équipes de foreurs, etc et là, j’y suis resté aussi deux ans. Donc j’ai fait deux ans et demi de salariat. Pendant ces deux ans et demi de salariat, je me suis formé au shiatsu. Pour la petite histoire, je n’étais même pas encore diplômé que je m’étais déjà inscrite pour une formation de reconversion, à l’époque en temps que coach équin. Puis cette formation ne m’a pas vraiment servi à devenir coach équin elle m’a servi personnellement. Et ce qui fait que je me suis dirigée après vers le shiatsu. Je me suis donc formée pendant un an et demi au shiatsu. Et puis je me suis aussi formée sur de petites formations complémentaires ou des des ateliers ponctuels ou des petites choses qui font que je suis devenue l’humaine, que je suis aujourd’hui, la soignante que je suis aujourd’hui et la cavalière que je suis aujourd’hui. J’ai attendu la fin de mon salariat pour me former sur des formations plus longues comme la formation en kinésiologie, la formation en phytothérapie et aussi fait une formation en fasciathérapie. Donc tout ça, c’est ce que je regrouperait sous mes études de shiatsu, même si ce n’est pas forcément du shiatsu. Mais ça me permet de proposer des séances et de proposer des séances les plus complètes possibles à vos chevaux.

En janvier 2021, suite à différents événements qui se sont passés dans ma vie personnelle, je me suis dit c’est plus possible, « Audrey, toi, ton rêve, c’est de travailler avec des chevaux. Donc maintenant, tu prends un peu en main et tu vas les faire ça. Ça sert à rien de rester salarié pendant 70 ans. Ce que tu veux, ce n’est pas être salarié, ce n’est pas resté dans le BTP. Donc tu te prends en main. Et tu essai de vivre de ton métier de shiatsuki ».

Donc, au moment là, j’ai pris un accompagnement avec l’Apec. l’Apec, c’est l’Association pour l’emploi des cadres. Donc, si vous êtes cadres, sachez que vous cotisez systématiquement pour l’Apec. Donc sur votre fiche de paie, il y a une petite ligne et tous les mois, il y a un peu d’argent qui est versé à l’Apec. Et l’Apec se charge en fait de faire évoluer votre carrière professionnelle. Donc elle peut vous faire évoluer autant au sein de votre métier que en dehors de votre métier. Moi quand même, ils ont été un peu surpris et un peu désarçonnés on pourrait dire quand je leur ai dit « Moi, je veux plus être cadre est ce que vous pouvez quand même faire quelque chose pour moi ? » Ils m’ont dit « Écoutez, on va essayer de faire quelque chose. On vous avoue qu’on n’y connait rien du tout dans le milieu équestre. Par contre, dans le milieu de l’entreprenariat, on y connaît quelque chose, donc on peut vous accompagner là dessus ». Je me suis aussi lancé en avril 2021 dans la formation de la BSB Académie de The BBoost. C’est une formation en quatre mois qui vise à poser des bases saines pour son entreprise. Donc, la formation que j’ai suivi et qui m’a vraiment aidé, ça a vraiment pris le relais avec l’Apec, avec l’Apec. Je m’étais rendu compte que j’avais besoin d’être accompagné. Et avec la BSB, j’ai été vraiment bien accompagné et c’est vraiment poser des bases ultra solides sur mon business. Et puis suite à la BSB, je me suis rendu compte que je devais passer chef d’entreprise. Je devais pas être juste une praticienne en shiatsu équin. Je veux aussi être une chef d’entreprise. Je devais avoir une vision pour mon entreprise.

Je devais savoir que je voulais aller. Je devais savoir comment je voulais y aller et donc j’ai pris après d’autres petites formations et aussi des actualités et aussi des ateliers ponctuels pour moi, pour m’aider à mieux communiquer, pour m’aider à mieux me positionner. Plein de petits trucs comme ça. Et actuellement, je suis la formation Legal Process de Madame la juriste pour poser des bases juridiques à mon entreprise parce que j’avais totalement oublié de faire ça. J’avais totalement fait l’autruche sur cette partie de mon entreprise. Je voulais pas entendre parler du juridique et puis quand même, c’est une grosse épée de Damoclès que j’avais au dessus de la tête. Donc je m’y penche maintenant.

Et du coup, qu’est ce qui s’est passé pour moi en un an ? Donc, il y a un an, je quittais mon job salarié. Je me disais je vais prendre dix jours de vacances et puis après, je vais travailler sur mon entreprise. Et puis le premier mois d’activité, donc le mois de juin 2021, J’ai fait deux séances de shiatsu et là, je me suis dit « Putain, en fait, ça va être compliqué ».

Je me suis dit en fait, c’est pas du tout comme tu avais prévu parce que tu avais pas prévu ça. Avait prévu de faire une dizaine de séances, voire une vingtaine de séances par mois. Et là, on est à deux. Comment tu vas faire pour vivre ? Un sacré électrochoc, on va dire, Le mois de juin 2021. Mais après ça, je me suis quand même bien repris. Je me suis bien pris en main. Et ce qui fait que, en un an, j’ai réalisé 155 séances de shiatsu. Je viens de faire le compte ce matin et en effet, 155 séances, c’est incroyable pour moi. C’est à dire 155 chevaux différents, des propriétaires différents, des propriétaires qui reviennent aussi, des chevaux que j’ai eus deux ou trois fois sous les mains. C’est incroyable pour moi de me dire que punaise, j’ai fait 155 séances la première année d’activité de mon entreprise. C’est incroyable. C’était quelque chose que j’avais en tête, c’est quelque chose que je m’étais mis en tête de réussir et j’avais fait en sorte d’y arriver.

Mais quand même, me rendre compte que j’y arrive, ça a été beaucoup d’émotions. C’est beaucoup d’émotions pour moi. Je me dis punaise, c’est faisable. En fait, je vais peut être réussir à vivre de mon métier des choses en amont. J’ai aussi créé une formation longue. Donc, il y a treize personnes qui ont été formées ou qui sont en cours de formation avec moi pour apprendre à faire des séances de shiatsu à leurs chevaux ou pour développer leurs compétences professionnelles en tant que masseuse, en tant que ostéopathe, en tant que kinésiologue ou en tant que comportementaliste. Et ça, c’est aussi incroyable parce que c’était quelque chose que j’avais en tête, mais ou je m’étais dit je ferai ça d’ici trois ou quatre ans. Pas tout de suite. J’ai pas forcément envie de le faire tout de suite. Et en fait, je l’ai fait. J’ai réussi à le faire parce que j’avais l’opportunité, notamment l’opportunité de ce mois de juin 2021 ou j’ai eu deux séances de shiatsu. Du coup, je l’ai fait et ce fut ultra fier d’avoir réussi à le faire parce que cette formation, je sais qu’elle accompagne énormément de personnes et que ces personnes sont ravies de l’accompagnement qu’elles ont donc vraiment.

Merci aux treize personnes qui m’ont suivi dans cette aventure assez folle de la formation longue. Et aussi merci aux plus de 70 personnes qui ont pris leur formation courte. C’est à dire ? Je me suis décidé en novembre 2001 sur un coup de tête, à créer une petite formation pour permettre à tout le monde d’avoir des bases en shiatsu et d’avoir des bases en médecine traditionnelle chinoise et de pouvoir prendre soin de son cheval grâce à la médecine traditionnelle chinoise. Et vous avez été plus de 70 à me faire confiance sur cette petite formation. Vraiment merci. Merci, merci. D’ailleurs cette petite. Formation. Elle est toujours accessible à la vente. Elle ne sera plus accessible à la vente à partir du 1ᵉʳ juin. De décider de la retirer temporairement pour pouvoir l’améliorer encore. Pour pouvoir vous proposer toujours plus de contenus. Donc, si vous prenez cette formation, si vous l’achetez maintenant, vous y aurait quand même accès au delà du 1ᵉʳ juin et vous aurez aussi accès à la seconde version de cette formation. Je vous invite fortement à l’apprendre et je vous mets un petit lien en description de cet épisode.

Si vous voulez avoir des bases en médecine traditionnelle chinoise, mieux comprendre ce que votre praticien fait, mieux comprendre votre cheval, mieux comprendre le cycle d’une année et réussir à faire des points, à simuler des points pour votre cheval, eh bien, c’est le moment de l’apprendre. Cette formation, vous allez voir. Elle vous apportera énormément, comme elle a apporté aux plus de 70 personnes qui sont déjà passées par cette formation.

Et puis forcément, au cours de cette année, il y a une autre grande réussite que j’ai. C’est ce podcast que vous écoutez actuellement. C’est le 49ᵉ épisode que vous écoutez ? C’est 49 épisodes. Il y a eu des interviews, il y a eu des épisodes qui ont été plutôt courts, qui font 20 minutes et des épisodes très longs. Il y a eu des épisodes qui ont été très personnels ou je vous livre toute ma vie. Je vous livre comment j’ai appris ces connaissances. Je vous livre ce que je connais. Tout ça pour aider les propriétaires de chevaux à mieux comprendre leur cheval et donc aider les chevaux à vivre mieux avec nous, les humains.

Pour vous donner un petit chiffre sur le podcast, il y a 49 épisodes et il y a 19000 écoutes au jour. J’enregistre cet épisode, il y a 19000 écoutes sur le podcast, ça fait en moyenne 60 écoutes par jour. C’est incroyable dans ma tête, c’est incroyable. Cce moi ce que j’imagine, en fait, quand on me dit 60 écoutes par jour, c’est, j’imagine, 60 personnes qui débarquent chez moi dans mon petit appartement tous les jours à 17 h et qui viennent et qui me disent « C’est bon maintenant, on va t’écouter parler pendant 20 minutes ». Mais si les gens faisaient ça, je serais en crise de panique. Donc c’est vraiment une très grande fierté pour moi d’avoir ce podcast et de réussir à vous transmettre les connaissances que j’ai et de réussir à faire en sorte que tous veulent vivre mieux avec vous et que vous vous viviez mieux avec votre cheval. Donc, c’est vraiment une immense fierté que j’ai. Je vous glisse aussi une petite demande dans cet épisode de podcast. C’est que le podcast est totalement indépendant, c’est à dire qu’il n’est pas financé par la publicité.

Et j’ai l’intention de faire en sorte que ça le reste. Donc, si vous avez envie de soutenir ce podcast, vous avez envie de soutenir un média qui aide vos chevaux à aller mieux et qui vous aide à mieux comprendre vos chevaux. Je vous invite à faire un don sur Tipeee. Tipeee C’est une plateforme qui permet de récolter des dons pour des créateurs de contenus. Donc le podcast est dessus. Donc tout ce que vous donnez me permet vraiment de faire évoluer le podcast et de faire évoluer le bien être envers les chevaux.

Je vous ai donc donner un peu mon parcours qui a mené au 21 mai 2001, mais aussi à l’année qui vient de s’écouler. Et souvent, il y a une grande question qui revient, c’est est ce que je gagne ma vie avec les chevaux ? La réponse est oui et non. Oui, parce que sur les derniers mois, j’ai réussi à sortir un salaire complet pour mon activité et non parce que ce n’est pas trois salaires complets qui représentent une année de revenus et qui sont significatifs pour une année de revenus.

Je distingue vraiment le fait d’avoir un salaire ponctuel et d’avoir une moyenne. Je distingue aussi le fait d’avoir un salaire qui me permet de vivre tous les jours et mon objectif de vie, notamment en termes d’épargne et de santé, en termes de sécurisation de mon activité. Et je tiens aussi à vous rappeler que mon objectif de vie financier, il est certainement différent du vôtre. Chaque situation personnelle et chaque situation financière est unique. Donc, vivre de son activité sera peut être vrai pour moi. Ce sera toutefois pour vous. Ou peut être que avec l’argent que je dégage aujourd’hui, vous vous disiez vivriers très bien. Et inversement. Je vous rappelle aussi que je vis en Ile de France. Donc mon objectif financier n’est pas du tout de même que si j’habitais encore chez mes parents. Et du coup, cette réponse à la question est ce que je gagne ma vie ? Elle en amène souvent une autre. Mais comment tu fais pour gagner ta vie ? Et donc là, je vais essayer de vous faire une petite analyse de ma situation actuelle et de comment j’en suis arrivé là.

Si vous êtes en reconversion professionnelle ou si vous avez le projet de le faire, je vais essayer de vous poser des questions. Je vais vous dire ce que je referais, ce que je referais pas. Et je vous invite vraiment à vous poser des questions pour vous, votre personnalité propre, votre situation propre. Gardez en tête que ce qui est vrai pour moi est peut être pas vrai pour vous. J’ai donc divisé en trois points ce que je ne refera pas au cours de ma vie. Ce que je referais à peu près est ce que je referais exactement pareil que ce que je fais, donc ce que je referais pas du tout, du tout. C’est aller jusqu’au burn out. Plus de deux fois. Je pense que j’y ai été au moins deux fois au burn out et je pense que j’y est était une troisième fois pendant ma classe préparatoire, mais que personne ne s’en était rendu compte. Et c’est vrai que le burn out est lié à mes changements de poste salarié. Le premier changement de poste, ça a été un burn out.

Le départ final de salarié, ça a été un burn out. Et franchement, entreprendre quand vous êtes bas moralement, que ce soit un burn out, soit en dépression, soit en anxiété chronique. Il y a plein de choses qui font que vous n’êtes pas présents émotionnellement et vraiment ça, ce n’est pas ouf. C’est vraiment pas fou de se dire je vais entreprendre alors que je ne suis pas bien du tout. Essayer de faire en sorte de vous soigner avant d’entreprendre, ça vous facilitera énormément de choses ou de vous faire accompagner pendant que vous entreprenez pour guérir grâce à votre entrepreneuriat. C’est tellement possible de guérir grâce à l’entrepreneuriat, mais prenez bien des précautions et si vous pouvez essayer de vous lancer avant d’être au stade de craquage nerveux, ça vous aidera vraiment parce que vous allez y gagner du temps. Je pense que moi, mon évolution au cours d’une année et le fait que j’arrive de mieux en mieux à me positionner est aussi en lien avec le fait que je vais de mieux en mieux moralement et émotionnellement. Et du coup, j’ai vraiment tendance à me dire que si je m’étais lancée en étant saine d’esprit, alors on mettre entre gros, gros guillemets. Mais si je m’étais lancé en étant bien dans ma peau, ça aurait été beaucoup plus facile et j’aurais vraiment gagné du temps.

Ensuite, ce que je referais presque pareil, je referais mes études scolaires. Honnêtement, je referais des études scolaires qu’on appelle longues, c’est à dire quand même un bac plus cinq selon un bac plus cinq. Donc moi, ça me marque, ça me convient que mes études. Par contre, je réfléchirai plus à comment les relier au monde équin plus rapidement. Et moi, j’ai eu la malchance d’avoir des profs qui m’ont mal aiguillé. C’est totalement idiot parce que j’aurais vraiment pu relier mes compétences scolaires au monde équestre. C’est à dire que je suis ingénieur en géotechnique. La géotechnique, c’est l’influence des sols, c’est l’influence des sols sur les constructions humaines. Et je me dis que c’était idiot parce que j’aurais peut être pu partir en aménagement équestre. J’aurais pu partir en construction d’écuries en construction, de manège en construction, conseillée pour la FFF pour aménager des centres équestres, j’aurais pu partir sur plein de trucs en lien avec les chevaux et en lien avec mes études scolaires.

Et il n’y a personne qui m’a dit que c’était possible. Et en fait, toutes les études scolaires, vous pouvez les relier au monde du cheval. Vous pouvez totalement les relier si vous faites des études de vente et que vous adorez la vente. Et vous pouvez vendre dans le milieu équestre si vous faites des études en chimie, et bien vous pouvez relier ça. Vous pouvez peut être dire ça à la phytothérapie. Vous pouvez relier ça à des produits de soins pour chevaux si vous êtes dans le génie industriel et bien peut être que vous pouvez concevoir des processus d’entrainement pour les chevaux. Vous pouvez concevoir des outils pour aider les chevaux. Vraiment, je pense qu’on est trop bridé quand on pense à nos études scolaires et on ne sort pas assez et on cherche pas vraiment les compétences annexes à nos études scolaires, ce qui pourrait nous permettre de travailler avec des chevaux. Donc ça, c’est un peu un regret. Je suis contente d’avoir fait mes études, mais je suis triste qui n’est pas un professeur qui me dit « Mais tu sais, tu peux relier ta passion des chevaux avec d’autres compétences plus classiques », on va dire.

Ça amène donc au deuxième point. Je me ferai accompagner pour savoir ce que je veux dans ma vie. Donc ça, je l’ai fait. Je me suis fait accompagner notamment par l’Apec, mais je me ferais accompagner plutôt. C’est à dire que je me pencherai plutôt sur ce que je veux, moi, dans ma vie, et comment la voir. Qu’est ce que je veux comme mode de fonctionnement ? Est ce que je veux être salarié ? Est ce que je veux être entrepreneur ? Est ce que je veux travailler à mi temps ? Est ce que je veux avoir beaucoup de vacances ? Est ce que je vais avoir peu de vacances ? Est ce que je veux travailler dehors ? Est ce que je veux travailler dedans ? Tout ça, c’est des questions que je me suis posée seulement l’année dernière. Donc c’est très bien de me les poser. Mais je le ferais plus en amont de ma vie.

Et le dernier point que je referais presque pareil, c’est mes études de shiatsu. Bien évidemment, je le referais. C’est des supers études, mais je choisirais mieux ma formatrice. Je la choisirait peut être différemment pour ne pas tomber dans le point à ne surtout pas refaire qui était le burn out. Parce que je pense que ma formation en shiatsu et surtout ma formatrice en shiatsu a été une des raisons de mon burn out. Donc vraiment, quand vous choisissez une formation en bien être, car donc tout ce qui est soin alternatif, vraiment choisissez en connaissance de cause et n’essayez pas de trouver un échappatoire à tout prix parce que c’est un peu ce qu’on a tendance à faire. On a tendance à faire une course vers l’avant, à foncer tête baissée et en fait, des fois, il faudrait juste un peu relever la tête et se dire est ce que je ne suis pas en train de faire une bêtise parce que j’étais en train de me former au shiatsu ? Mais est ce que j’ai vraiment envie de me former ici ou est ce que c’est vraiment le shiatsu qui m’intéresse ? Ou plutôt le massage ? Ou peut être pas plutôt la phytothérapie et plein d’autres choses, mais je pense. Ne pas foncer tête baissée sur la première formation qui vient. C’est un bon conseil.

Et puis ensuite, les choses que je referais tout pareil, c’est être salarié pendant quelque temps. Ça, je le referais parce que moi, ça m’a vraiment permis d’avoir un crédit immobilier. Et c’était un point qui était très important pour moi. Je voulais avoir mon appartement à moi. Là, je suis propriétaire d’un crédit à la banque, OK, mais je voulais être propriétaire d’un crédit à la banque. On va dire donc d’être salarié quelque temps. Ça m’a permis d’avoir ça, ça m’a permis d’avoir ce crédit. Ça m’a permis de vivre là ou je voulais vivre. Et ça, c’était très important. Je pense que je le referais salariés. Quelque temps aussi, je serais salarié quelque temps parce que ça m’a permis de partir avec un matelas de sécurité financier. Et il m’a bien servi ce matelas, jour d’avoir deux ou trois mois de salaire de côté. Pour moi, c’est le minimum. Et c’est ce qui s’est passé chez moi. Heureusement que j’avais deux ou trois mois de salaire de côté.

Est ce que ça m’a permis d’assurer en fait les dépenses que j’avais. Donc d’avoir une épargne de côté. C’est vraiment bon. Et puis mon matelas de sécurité il m’a permis de compenser la différence entre le chômage et ce que je devais toucher en réalité. Parce que, du coup, je suis parti en rupture conventionnelle. Ça, c’est quelque chose que je referais tout pareil. Je voulais partir en rupture conventionnelle pour avoir l’assurance de chômage. Maintenant, il y a aussi les démissions pour reconversion qui existent. C’est à dire que vous pouvez démissionner et toucher le chômage immédiatement si c’est pour un projet professionnel. Donc, encore une fois, je m’imagine ne pas partir de mon métier de salarié sans avoir un filet de sécurité et mon filet de sécurité. C’était le chômage et c’était d’avoir de l’épargne de côté parce que je referais tout pareil. Tout pareil, c’est aussi de me faire accompagner en continue, donc de prévoir un budget formation continue, autant pour le milieu équin que pour le milieu entrepreneurial.

C’est quelque chose que je me suis rendu compte, mais me faire accompagner en tant qu’entrepreneur, en tant que chef d’entreprise, c’est aussi important que d’avoir des formations équestres. Ce n’est pas seulement les formations équestres qui vont faire que vous réussissez dans votre métier. C’est aussi toute la posture qu’il y a autour. C’est vraiment de vous considéré comme une chef d’entreprise, c’est de vous considérer comme à la tête de votre entreprise. C’est vous qui êtes responsable de ce que vous faites. Et du coup, pour moi, c’est vraiment important. Et c’est cette évolution que j’ai remarqué chez moi en un an, c’est toute la posture entrepreneuriale que j’ai adoptée et je ne suis plus seulement la fille qui fait du shiatsu le dimanche parce qu’elle a envie de faire autre chose. Je suis passée à la chef d’entreprise en tant que praticienne shiatsu, ce qui m’a bien aidée.

Et ce que je referais tout pareil, c’est de me faire accompagner par des gens en dehors du milieu équestre. Le milieu équestre, il est vachement sympa. Sauf quand on a des petits problèmes psy quand même, dans le milieu équestre. C’est à dire qu’on est persuadé qu’il faut vraiment chier pour réussir. On est persuadé qu’on ne peut pas réussir dans le milieu équestre. On est, on utilise les mêmes pratiques, encore et encore et encore autant sur nos chevaux que dans le milieu entrepreneurial. Et du coup, de sortir de ce milieu équestre, ça m’a vraiment aidé. Donc je le referais. Mais vraiment, vraiment. Ce que je referais à fond, c’est de savoir pourquoi je fais ce métier et comment je veux le faire.

Donc, si je peux vous aider un petit peu sur ce point, je vais vous poser certaines questions. Si vous voulez, vous pouvez y répondre. Vous pouvez réécouter cet épisode de podcast et y répondre sur papier. C’est un exercice qui peut vraiment vous aider ? La première question, c’est pourquoi faire ce métier ? Et pas juste parce que je veux travailler avec les chevaux. Je me moque, mais c’est ce que je répondais il y a un an et demi, parce qu’en fait, vous travaillerez pas qu’avec les chevaux.

Vous travaillez surtout avec les humains. C’est pas les chevaux qui vont vous payer, c’est leur humain. Ça, c’est vraiment un changement de perception à prendre en compte. C’est vous allez travailler avec des humains. Si vous aimez pas les humains, ne faites pas ce métier. Et la raison d’être de votre métier ? Elle doit être aussi en lien avec les humains. Est ce que cette raison d’être, c’est ce qui vous fera sortir sous la pluie, en plein hiver ou en plein cagnard en été ? Moi, par exemple, ma raison d’être, c’est d’aider les propriétaires curieuses à mieux comprendre leur cheval et à vivre leur relation avec leur cheval plus sereinement. Donc, voyez en premier lieu, j’aide les humains, je les aide grâce à leur cheval, mais j’aide les humains. Je me bats en fait contre votre boule au vente quand vous allez voir votre cheval malade. Je suis intimement convaincu qu’un cheval plus équilibré entraîne un humain plus équilibré. Et donc on rentre dans un cercle vertueux parce que cet humain plus équilibré, va aider son cheval plus équilibré qui va aider son humain.

Et cet humain va dégager tout cet équilibre, cet équilibre énergétique en fait autour de lui et va contaminer, on peut dire, d’autres humains. Et donc le bien être humain va se propager comme ça au fur et à mesure en partant d’un cheval qui va mieux. Et moi, c’est ça que je veux, c’est propager un bien être humain. Bien évidemment, je veux aussi partager un bien être équin. Mais je fais ce métier autant pour les chevaux que. Une autre question qui est assez importante, c’est quelle somme d’argent il vous faut mensuellement et quelle somme d’argent il vous faut annuellement ? Donc combien il vous faut vraiment sur votre compte en banque tous les mois. À partir de ce chiffre là, il faut rajouter les charges et les impôts. Urssaf. Mon amour, si tu passes par ici, je t’aime. Mais voilà, il va falloir rajouter ces impôts. Il va falloir ajuster les frais de formation, ajouter des frais matériels par exemple l’amortissement de votre voiture, le prix de l’essence, votre matériel si vous avez du matériel de massage, si vous vendez des produits, etc, tout ça va le rajouter.

Et n’oubliez pas de rajouter les congés parce que si vous êtes entrepreneuse, c’est vous qui allez vous payer vos congés payés. Donc du coup c’est vraiment à prendre en compte et ensuite cette somme d’argent. Donc autant la somme que vous voulez sur votre compte, plus tout le reste. Combien de séances ça représente ? Donc vous divisez la somme d’argent que vous voulez par le prix de votre séance, par exemple. Moi, je sais qu’il me faut si je fais, que du shiatsu, il me faut 400 séances de shiatsu pour arriver à mon objectif. Du coup, est ce que ce nombre de séances ou d’accompagnement ou de ce que vous voulez par. Par mois ? Donc du coup, est ce que ce nombre de séances ou d’accompagnement ou de ce que vous voulez, il est raisonnable. Par exemple, 400 séances par an, ça fait en fait 40 séances par mois, donc ça fait dix séances par semaine. Vous voyez que dix séances par semaine, il faut se les enchaîner et vous pouvez faire cet exercice avec toutes les autres prestations que vous voulez.

Et n’oubliez pas de ne pas mettre tous vos œufs dans le même panier, parce que c’est ce qui nous amène au point suivant de prévoir le pire. Comment ça se passe demain si vous cassez le petit doigt et si vous vous cassez le pied ? Et si votre cheval vous marche dessus et que vous devez rester hospitalisée pendant huit jours ? Et si le COVID débarque et empêche toute activité en dehors de votre domicile ? Oui, ces situations ne sont pas du tout tirées d’une quelconque expérience personnelle du tout, du tout, mais c’est des points à avoir en tête. Comment ça se passe quand ça se passe mal ? Qu’est ce qui ? Qu’est ce que vous allez faire pour quand même réussir à avoir sur votre compte en banque l’argent qu’il vous faut tous les mois ? Est ce que vous avez épargné ? Est ce que vous avez d’autres sources de revenu qui sont indépendantes de vous ou pas ? Est ce que votre business model peut marcher même si vous employez quelqu’un pour vous remplacer le temps ou vous êtes malade ? Donc tout ça, c’est la question qu’il va falloir se poser.

Plus vous la posez plus tôt, mieux c’est. Je vous fais un petit instant publicité parce que si vous voulez en savoir plus, si vous voulez partir sur des bases solides pour votre projet équestre, je vous conseille grandement de faire appel à Amandine de développement durable équestre. Si vous voulez en savoir plus sur Amandine, on avait enregistré une interview ensemble lors du calendrier de l’avant. Donc vous pouvez retrouver en description de cet épisode. Amandine C’est une personne en qui j’ai pleinement confiance pour vous aider à développer votre entreprise. Elle sait vraiment ce dont elle parle. Elle est du milieu équestre et en même temps, elle est en dehors du milieu équestre. C’est à dire qu’avec ses études, elle les a raccroché au milieu équestre. Mais c’est une personne qui, elle, a réussi à raccrocher ses études au milieu équin et qui a réussi à combiner des compétences scolaires avec des compétences équestres. Donc, si vous avez envie de poser des bases solides et si vous avez envie de développer votre votre entreprise équestre, je vous conseille de faire appel à Amandine.

Et si vous passez par ce lien pour réserver votre appel et que vous prenez un accompagnement avec Amandine, vous aurez une surprise, mais uniquement si vous passez par ce lien. Je vous en dit pas plus. Amandine saura vous guider si vous lui dites que vous venez de ma part.

On a donc fait le tour de ce qui se passait dans ma vie avant que je ne devienne entrepreneuse à 100 %. On a donc fait le tour de ce qui s’est passé en un an et ce qui a accompagné tout ce développement d’entreprise que j’ai eu avec Murmure Animal et dont le podcast que vous écoutez actuellement. Je vous ai aussi donné des conseils sur comment vous préparer au mieux votre projet de reconversion ou votre reconversion si vous êtes dans le cas. Donc, je vous souhaite vraiment plein, plein, plein de réussite dans votre projet équestre. Le monde équestre a vraiment besoin de personnes qui sont impliquées, qui ont envie d’aller vers le mieux être des chevaux.

Il y a de la place à mon sens pour tout le monde. Il y a de la place pour tout le monde sur ce marché. Par contre, s’il va vraiment falloir être assez costaud pour réussir à encaisser un marché qui n’est pas ultra facile, qui n’est pas le plus facile qu’on connaît, qui est un métier passion. Et il va vraiment falloir combattre cette idée que dans un métier passion on ne peut pas gagner sa vie. Mais je vous promets, moi, je suis convaincue que vous pouvez y arriver autant que moi. Je suis en train d’y arriver. J’y suis pas encore, mais c’est en bonne voie. Donc je vous souhaite vraiment plein de courage dans votre projet de reconversion ou dans votre projet de développement de votre entreprise équestre. Et je vous dis à très bientôt pour un nouvel épisode et pas de soucis, ne vous inquiétez pas dans le prochain épisode, on reparle de nouveau de bien être équin et on se focalisera de nouveau sur nos amis, les chevaux. J’avais besoin et envie de faire cet épisode sur les humains.

Je dis donc a très bientôt et bonne journée.

47. Le syndrome naviculaire

Bonjour à toutes et bienvenue dans ce 47ᵉ épisode du podcast Murmure Equin. Dans cet épisode, j’ai décidé de vous parler d’un sujet qui sort un petit peu de mon domaine de compétences, mais pas tellement parce que Uisper est atteint de ce syndrome. Et je vais vous parler du syndrome naviculaire qui est aussi appelé syndrome podotrochléaire pour être vraiment le plus correct. Mais avant de vous parler de ce syndrome, je voulais vous parler d’autre chose. A partir de maintenant, les épisodes de podcast sont aussi disponibles sur le blog Murmure Animal c’est à dire que vous pouvez retrouver la transcription écrite des épisodes de podcast sous format article de blog. Ça vous permet donc de prendre des notes plus facilement, de retrouver des informations plus facilement. Et ça permet aussi de rendre le podcast encore plus accessible et donc de rendre l’information sur le bien être équin encore plus accessible. Cette parution d’épisodes de blog reliés aux épisodes de podcast a été possible grâce à des contributeurs de la plateforme Tipeee. Tipeee c’est un site internet qui permet de faire des dons à des créateurs de contenus. Ces dons peuvent être uniques, ponctuel, c’est à dire que vous donnez une fois ou peuvent être réguliers. C’est à dire que tous les mois, il va y avoir un débit sur votre carte bleue pour contribuer au développement d’un créateur de contenus. Donc le podcast est sur Tipeee, c’est à dire que vous pouvez soutenir ce podcast et donc soutenir le développement et la propagation du bien être équin grâce à Tipeee.

Si vous avez envie d’aider ce podcast, n’hésitez pas à aller sur Tipeee. Les dons peuvent être très minimes, vous pouvez donner si vous voulez un, deux, trois, 5 € par mois. Ou vous pouvez aussi donner ponctuellement. Il n’y a pas d’arnaque. Si vous choisissez de donner ponctuellement, vous ne serez pas prélevés tous les mois, donc n’hésitez pas. C’est grâce à vous que ce podcast existe. C’est grâce à vous que ce podcast peut se développer si vous en avez le cœur, allez sur Twitter.

C’est la fin de cette petite parenthèse soutenir le podcast et on repasse donc sur le syndrome podotrochléaire. Cet épisode va donc s’articuler en différentes parties. On va parler de ce que c’est le syndrome podotrochléaire. On va parler des causes, on va parler du diagnostic et du traitement. Commençons donc maintenant par les symptômes.

Définitions

Donc je tenais d’abord à vous rappeler qu’on parle de syndrome podotrochléaire ou de syndrome naviculaire et non pas de maladie naviculaire. En fait, c’est comme pour un syndrome, c’est un ensemble de symptômes peuvent avoir différentes causes, ce qui veut dire que ça peut être un ensemble de maladies très différentes. Ce qui veut dire que ce sont deux maladies très différentes qui se présentent sous les mêmes manifestations. Donc, de l’extérieur, c’est exactement la même chose. Les symptômes sont similaires. Par contre, la cause de l’apparition de ces symptômes peut être différente pour le syndrome naviculaire. Le symptôme qu’on va voir apparaître, c’est un cheval qui porte un antérieur en avant qui va boiter d’un antérieur qui va avoir du mal à porter son poids sur ce membre, surtout quand ce membre est en arrière.

En général, la phase de la foulée où l’antérieur est en arrière, donc sous le corps du cheval est la plus douloureuse pour le cheval et donc pour se soulager, il va avoir tendance à raccourcir ses foulées et à marcher de manière plus étriquée. Ça fait une démarche un peu comme Robocop, un petit peu comme un robot. Alors je parle d’antérieur qui sont touchés parce que c’est la plupart des cas, c’est comme ça. La plupart du temps, c’est vraiment les antérieurs qui sont touchés. Je n’ai jamais entendu parler d’un syndrome naviculaire sur les postérieurs et en grande partie parce que la plupart du poids du cheval est porté par les antérieurs et non par les postérieurs.

Les causes

Vous avez donc compris que si le cheval essaye de soulager l’arrière de son pied, c’est parce que c’est là qui est la source de douleur. C’est donc en effet l’appareil Podotrochléaire qui est touché. Et l’appareil podotrochléaire, qu’est ce que c’est ? C’est un ensemble anatomique qui regroupe l’os naviculaire, le tendon fléchisseurs profond, la bourse naviculaire et les ligaments qui sont à proximité.On peut donc avoir ces quatre structures qui sont touchées, soit une seule structure qui est touchée, soit les quatre en même temps ou deux ou trois.

On a d’abord l’atteinte de l’os naviculaire, c’est à dire que c’est un os, il peut se fracturer, il peut y avoir une ostéolyse, c’est à dire qu’il y a une destruction de tissu osseux. Il peut y avoir une sclérose, c’est à dire un épaississement du contour de l’os. Il peut y avoir la présence d’osthéophiles, c’est à dire des excroissances osseuses à la surface de l’os.

Le syndrome podotrochléaire peut aussi être une atteinte du tendon fléchisseurs profond du doigt, c’est à dire une tendinite qui est une inflammation du tendon. Il peut y avoir une atteinte de la bourse naviculaire aussi, en général une inflammation. On appelle donc une bursite et il peut y avoir une atteinte des ligaments, c’est à dire une inflammation du ligament. On parle de desmite dans ce cas là.  Ou la présence d’entésophytes, c’est des cicatrisation osseuse de l’attache du ligament avec l’os. Pour rappel, un ligament et un tendon, c’est quasiment la même chose, sauf qu’un tendon relie deux muscles et un ligament relie un muscle et un os. Voilà, ça, vous le savez.Je vous ai donc dit que, en cas de syndrome podotrochléaire, le cheval va avoir tendance à porter un membre plutôt vers l’avant et l’autre plutôt vers l’arrière, ce qui ressemble beaucoup à ce qu’on appelle du « High Low ». Le « High Low », c’est donc « haut et bas », et c’est une conformation des pieds qui est particulière. C’est à dire qu’il y a un membre qui est tout le temps en avant et l’autre plutôt en arrière. Donc il y a un pied qui va être avec des talons bas et fuyant et l’autre pied qui va être avec des talons hauts et assez haut perché. Cependant, le « High Low » ne s’accompagne pas de boiterie normalement, c’est à dire que le cheval peut être « High Low » et avoir une démarche relativement normale. Le « High Low » peut amplifier le syndrome naviculaire et le syndrome naviculaire peut amplifier le « High Low ». C’est un peu l’histoire du serpent qui se mord la queue. C’est deux choses qu’on peut avoir ensemble, mais qu’on peut aussi avoir très bien séparer.

Diagnostic

Passons maintenant au diagnostic. Donc, comment est ce qu’on remarque qu’un cheval est naviculaire ? Premièrement, par une observation statique et dynamique. En statique, je lui ai dit il va y avoir un membre que le cheval va soulager en le mettant vers l’avant. En dynamique, les foulées du cheval vont être plus étriquées, vont être plus raccourcies, surtout au niveau de l’intérieur qui est plus ou moins touché. Alors on peut avoir un seul antérieur qui est touché. On peut avoir les deux antérieurs qui sont touchés et on peut avoir un antérieur qui est plus touché que l’autre, c’est à dire que les deux sont touchés. Mais un plus que l’autre, tout est possible. On peut faire aussi le test à la planche pour diagnostiquer un syndrome podotrochléaire, c’est à dire que le vétérinaire va mettre le pied de votre cheval en extension, ce qui va mettre le cheval en position relativement douloureuse. Et quand le cheval va reprendre les premières foulées, on va avoir une exacerbation des symptômes, c’est à dire que le cheval va boiter encore plus et c’est donc plus facile à voir.

Ce qu’il est aussi possible de faire, c’est une anesthésie locale, c’est à dire qu’on va anesthésier d’abord sous le boulet, puis on va anesthésier au dessus du boulet, puis on peut remonter. Et donc ça s’appelle une anesthésie différentielle. Il me semble pas sûr du terme, mais donc ça va permettre au vétérinaire de savoir ou est la zone douloureuse chez le cheval, parce qu’une fois que cette zone sera anesthésié, le cheval va reprendre une démarche beaucoup plus normale. Pour poser un diagnostic le plus précis possible il va aussi vous falloir une radio et une échographie. Sur la radio, on va voir quasiment que l’os donc on va avoir l’os naviculaire, on va voir s’il est atteint, on va voir s’il est fracturé, on va voir s’il y a des excroissances, etc. Et une échographie pour voir les tendons et les ligaments, pour voir quels tendons, quels ligaments sont potentiellement inflammés, sont potentiellement déchirés à cet endroit là.

C’est vraiment la combinaison des deux qui va vous permettre de poser le diagnostic de manière la plus logique possible. Pour une observation en statique, en dynamique ou un test à la planche, ça peut aussi être par exemple un cheval qui a des fourchettes. Donc là, on n’est plus dans le syndrome naviculaire et pour autant votre cheval va avoir du mal à poser l’arrière du pied, donc d’avoir des radios et des échographies. C’est ce qui vous permet vraiment de poser un diagnostic de syndrome podotrochléaire. Une autre manière aussi de poser le diagnostic afin de constater que peut être son cheval est naviculaire, c’est de l’emmener trotter dans du sol mou. Parce que du coup, dans un seul mot, le pied va être encore plus en extension et donc le cheval va avoir vraiment du mal au niveau de ses tendons et va boiter plus. Donc en général c’est des chevaux qui ont tendance à moins boiter sur sol dur et à plus boiter sur sol profond.

Traitements

Passons maintenant au traitement du syndrome naviculaire. Ce qu’il faut savoir d’abord, c’est que le syndrome naviculaire, il est dégénératif en général, c’est à dire que plus le cheval va vieillir, plus il va y avoir d’atteinte du système podotrochléaire et donc plus il va montrer de symptômes. En effet, une atteinte de l’os, du tendon ou des ligaments, ça laisse des cicatrices et donc ça laisse une zone de fragilité à cet endroit là, au niveau de cette zone de fragilité, quand elle va être sollicitée de manière plus exacerbée. Et alors donc de la stimuler, d’avoir les fragilités qui réapparaissent, d’avoir de nouveau peut être des fractures de l’os et d’avoir peut être de nouveau une inflammation du tendon des ligaments ou de la bourse podotrochléaire.

Donc de connaître le symptôme, le syndrome naviculaire de votre cheval, ça va vous aider à mieux le traiter, ce que peut être que seulement l’os est atteint et pas encore le tendon. Ou peut être que seulement le tendon est atteint et pas l’os donc du coup de déterminer la cause. Ça va vous aider à savoir qu’est ce qu’il faut traiter l’os, le tendon, la bourse, les ligaments. ça va aussi vous permettre de savoir si la cause de boiterie de cheval est simple. Il y a peut être uniquement, une fracture de l’os naviculaire.

La cause peut aussi être double, elle peut être triple et elle peut même être quadruple et concerner les quatre structures qui sont présentes au niveau de l’appareil podotrochléaire.

Alors pas de panique. On dit que c’est dégénératif. Par contre, il y a des solutions pour essayer de faire en sorte que ça dégénère le plus doucement possible. Pour que votre cheval vive le plus longtemps possible sans souffrir de son syndrome naviculaire. Pour aider votre cheval à moins souffrir de son syndrome podotrochléaire, il va falloir, au moins temporairement, limiter le sport intensif. J’ai dit limité le sport intensif, ça ne veut pas dire limiter le mouvement et enfermer le cheval au placard pendant trois mois. Ce n’est pas ce que j’ai dit ! Alors c’est peut être ce qu’il va falloir pour votre cheval temporairement, c’est à voir avec votre vétérinaire. Et dans tous les cas, il faut savoir que des phases de saut, notamment la réception d’un saut, est très compliquée pour un cheval qui a un syndrome naviculaire parce qu’elle est très douloureuse. C’est la ou le pied, ce n’est vraiment en extension là ou ça va faire vraiment mal pour le cheval.

Il va falloir du coup peut être limiter ces efforts sportifs très intenses. Ce qu’il va falloir aussi limiter, c’est la prise de poids. Parce que forcément, plus votre cheval va avoir de masse à porter sur ses pieds, plus ça risque d’être douloureux, plus à risque d’éllonguer les tendons et les ligaments et donc de rendre votre cheval douloureux au niveau de l’appareil podotrochléaire il va aussi et surtout falloir soigner les pieds de votre cheval, soit par un maréchal compétent, soit par un podologue compétent aussi. Et vous allez pouvoir accompagner la gestion de la douleur de votre cheval grâce au vétérinaire et aux médecines douces comme la phytothérapie, le shiatsu, les massages, etc.

On va distinguer deux phases pour votre cheval qui est atteint du syndrome naviculaire une phase aiguë, une phase plutôt chronique. Et de toute façon, dans les deux phases, il va falloir faire en sorte que le cheval ait le moins mal possible. Par contre, je vous mets quand même en garde c’est pas forcément la meilleure solution à long terme que de bloquer totalement la douleur, par exemple avec des anti-inflammatoires ou des antidouleurs. Parce que c’est cette douleur qui permet au cheval de savoir quand est ce que l’effort qu’il produit est trop intense ou pas ? C’est ce qui lui permet de limiter le risque de blessures. Donc, si votre cheval ne sent plus du tout la douleur, il va peut être pouvoir faire des mouvements, ne fait pas naturellement et donc se blesser encore plus.

Je voulais vous refaire un petit point sur les pieds. Premièrement, je ne suis pas maréchal ni podologue. C’est juste mon expérience personnelle. Uisper souffre du syndrome podotrochléaire, pour lui, c’est au niveau de l’os et au niveau des ligaments. C’est à dire qu’il a l’os qui présente justement des excroissances. Ces excroissances vont avoir tendance à irriter le ligament. C’est ce qui se passe chez lui. Donc du coup, chez lui, la cause est double. Donc moi, je vous présente là maintenant ce que moi j’ai mis en place pour aider mon cheval. Je ne dis pas que c’est la solution à mettre en place avec tous les chevaux. Je vous invite à vous rapprocher de votre vétérinaire qui va devoir travailler avec votre maréchal ou votre podologue. C’est vraiment une prise en charge globale qu’il va falloir faire du cheval pour que les deux professionnels communiquent très bien et pour aider le cheval pour l’aider lui dans son cas à lui.

Premièrement, ce qu’il va falloir, c’est redonner plus de force et de souplesse à l’arrière du pied, c’est à dire qu’il va falloir que les structures à l’arrière du pied bouchonne mieux. Et je parle notamment de la fourchette et du coussinet plantaire. Parce que c’est ce coussinet plantaire et cette fourchette qui ont un grand rôle d’amortissement et vont permettre d’aider le tendon et l’os naviculaire à recevoir moins de solocitations. Il va aussi falloir assurer la meilleure irrigation possible de l’arrière du pied en sang pour aider à la cicatrisation, pour aider à la consolidation des tissus, pour aider aussi à leur irrigation continue et donc limiter le risque d’inflammation et le risque de déchirure des tendons ou des ligaments. Et aussi pour permettre l’élimination des toxines en cas d’inflammation et donc d’avoir une inflammation qui dure le moins longtemps possible. En gros, le but du jeu, c’est que vous savez que la situation de votre cheval, elle va s’empirer. Mais là, Il va falloir qu’elle s’empire le moins possible ou le plus lentement possible. Pour moi, la meilleure des façons de rapporter de la force, de la souplesse et de l’irrigation à l’arrière du pied, c’est pieds nus et mon vétérinaire est d’accord avec moi.

C’est ce qu’on a mis en place pour Uisper. C’est à mon sens la manière qui va aider le pied de cheval à fonctionner de la meilleure façon possible. La manière la plus naturelle, la manière la plus adaptée à sa locomotion et qui va aussi lui donner le plus d’entrées sensorielles possibles et donc lui permettre de savoir quand est ce qu’il fait. Un effort qui est trop intense pour lui, trop intense pour son syndrome podotrochléaire. Et quand est ce qu’il peut en faire (des efforts intenses). Maintenant votre maréchal peut aussi faire du pied nu. Et pieds nus ça ne veut pas dire mon cheval est vraiment pieds nus H24. Dans le pied nu, on peut inclure des semelles. On peut inclure du PHW. On peut inclure des fers composites qui sont beaucoup plus souples que des fers en métal.

Et dans tous les cas, la gestion d’un syndrome podotrochléaire, ça passe par le respect de l’individu. Chaque individu a ses propres causes du syndrome podotrochléaire. Il va falloir s’adapter à la situation au fur et à mesure. Par là, j’entends aussi que certains parage ne sont pas adaptés pour le cheval. Donc, même si le cheval est pieds nus, certains parages vont être trop brutaux pour lui. Par exemple, sur un cheval qui a un syndrome podotrochléaire, en général, les talons sont très très hauts. On va avoir tendance à se dire que on va abaisser les talons comme ça l’arrière du pied va fonctionner de manière optimale et tout ira mieux dans le meilleur des mondes. Oui, mais pas vraiment. Oui, il va falloir abaisser les talons pour que l’arrière du pied fonctionne de la manière la plus optimale possible, tout en écoutant le cheval. Parce que si vous abaissez les talons trop brutalement ou si vous abaissez les talons tout court, des fois ça va trop solliciter les tendons qui n’ont plus l’habitude. Ils sont dans une position qu’ils ont depuis des années. Et vous allez modifier cette situation pour les tendons qui sont déjà affaiblis. Du coup allez y vraiment doucement. Écoutez votre cheval.

On a donc fait le tour de ce qu’est un syndrome naviculaire ou un syndrome podotrochléaire. On a vu les symptômes, les causes qui étaient en jeu. Dans un syndrome podotrochléaire, on a vu comment poser un diagnostic et quelles étaient les pistes de traitement pour aider votre cheval.

Si votre cheval souffre d’un syndrome podotrochléaire, je serais vraiment ravi si vous partagez cet épisode. Et si vous pouviez me faire des retours sur comment est ce que vous avez géré le syndrome podotrochléaire de votre cheval ? Est ce que vous pouvez peut être apporter comme conseils à la communauté qui écoute ce podcast ? Pour ça, vous pouvez le faire soit en partageant cet épisode sur des groupes Facebook ou le partageant en story Instagram, en identifiant et en donnant votre conseil. Je partagerai votre stories bien volontiers. Je vous souhaite donc une bonne journée et je vous dis à la semaine prochaine.

46. Le stress chez le cheval

Bonjour à toutes et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast. Murmure Equin je me suis rendu compte, quand j’ai regardé toute la liste des épisodes, que je n’ai jamais fait d’épisodes sur un sujet qui me touche particulièrement, c’est le sujet du stress chez nos chevaux. Le sujet du stress chez les humains n’est pas mon préoccuper ici si vous en avez besoin et envie, il y a toujours l’épisode sur la santé mentale (épisode 34). Mais là, on va parler du stress chez les chevaux.

Qu’est ce que c’est le stress ?

Premièrement, qu’est ce que c’est que le stress ? Le stress ? C’est une série de réactions en chaîne, donc des réactions hormonales qui sont un phénomène d’adaptation du corps, pour permettre au corps de réagir à notre environnement. Le stress, c’est une réaction interne causée par un stimuli extérieur. Le stress, c’est ce qui permet au cheval en fait, de rester en vie. C’est ce qui lui permet de bouger correctement, ce qui lui permet de fuir. C’est aussi ce qui lui permet de se battre si des fois il y en a besoin. Mais on sait que le cheval est quand même un animal de proie dont la principale manière de se défendre, c’est de fuir le plus loin possible.

Les différents types de stress et leurs effets

Il existe différents types de stress et donc différents types d’effets du stress.

Premièrement, on a le stress physique. Ce sont des stress qui vont causer des douleurs physiques chez l’animal, comme des coliques, des maux de tête, des ulcères gastriques et troubles de la digestion. Je parle de digestion, je parle autant de l’estomac, donc l’assimilation des nutriments que des intestins qui sont autant sur l’assimilation de nutriments que sur l’évacuation des déchets. Donc un cheval qui a des problèmes d’évacuation soit qu’il est constipé ce qui se remarque moins souvent, soit un cheval qui a des selles molles ou de la diarrhée. Ça peut être une manifestation d’un stress.

On a aussi ce qu’on appelle le stress émotionnel. Donc là, ce qu’on va le voir par de l’anxiété, par la sensibilité qui va être accrue, par une excitation du cheval.

Et on peut avoir du stress intellectuel, ce qu’on appelle aussi stress mental. Donc il va y avoir des difficultés d’apprentissage du cheval, des difficultés de concentration, mais aussi des difficultés à prendre des initiatives. Tous ces cas là sont des manifestations d’un cheval qui est peut être stressé, un cheval qui a des douleurs, un cheval qui a une sensibilité accrue, un cheval qui a du mal à prendre des initiatives ou qui a des difficultés pour apprendre de nouvelles choses. Ça peut être le signe d’un animal qui est stressé.

Et il y a un autre type de stress dont je voudrais vous parler, c’est le stress cellulaire, souvent par manque de nutriments ou par déséquilibre de nutriments et par manque d’eau. Ce stress fait qu’en fait, ça va être vraiment au niveau le plus petit possible. Donc au niveau de la cellule, la cellule ne va pas pouvoir fonctionner correctement. Est ce qu’il va y avoir des déséquilibres denses dans ces nutriments ou qu’il n’y a pas assez d’eau ou qu’il y a un déséquilibre entre l’intérieur de la cellule et l’extérieur ? Et ce déséquilibre peut provoquer des tensions musculaires, des pathologies tendineuses peut aussi provoquer forcément des douleurs. On rejoint en fait le stress physique, mais à une échelle plus petite.

Le stress apparaît quand l’individu est en danger. Donc quand les besoins fondamentaux de l’individu, donc du cheval, ne sont pas remplis, ne sont pas tous respectés. À partir de là, ça va être une situation de stress pour l’animal parce qu’il est en danger. Sa survie est potentiellement menacée du fait de ses besoins fondamentaux qui sont pas remplis. Et donc on va avoir du stress et non de stress comme on l’a dit physique et émotionnel, mental etc.

Les différents niveaux de stress

Il y a différents niveaux de stress. Premièrement, le niveau d’alarme, c’est le moment ou l’organisme se prépare à avoir une réponse soit de combat, soit de fuite. C’est les fight or flight response en anglais. Si vous voulez chercher ça, ça vous aidera. Et puis, comme je l’ai dit, chez le cheval en général, la première réponse, c’est du flight, de la fuite. Et si vraiment la fuite est impossible, le cheval va potentiellement passer en mode fight, donc en mode combat. Mais c’est quand même assez rare chez les chevaux, ils ont quand même tendance à fuir, beaucoup plus qu’à attaquer. Et qu’est ce qui se passe donc au premier niveau de stress ? Il y a des hormones, les catécholamines, qui sont sécrétées par l’organisme et donc elles sont sécrétées quand il y a un impact extérieur. Si un stimuli extérieur de menace de l’animal, le corps va sécréter ces hormones qui vont avoir comme rôle d’augmenter la fréquence cardiaque, la tension artérielle, le niveau de vigilance, la température corporelle. Donc ça va augmenter toutes les fonctions du corps qui vont permettre à l’animal soit de fuir ou de combattre. Et quand en fait, il va y avoir cette augmentation des capacités de l’animal à fuir ou à se battre, il va y avoir du coup, en miroir, une diminution de ses capacités à réfléchir. Il va y avoir une diminution de toutes les fonctions qui ne sont pas essentielles à la fuite ou au combat, donc les fonctions cérébrales sont grandement diminués. Les fonctions d’assimilation de la nourriture sont aussi grandement diminuées dans ce premier niveau de stress qu’est l’alarme. Donc le cheval va moins bien assimiler les nutriments et va moins bien réfléchir aussi. Par contre, vu que la fréquence cardiaque augmente, la tension artérielle augmente aussi, donc les muscles sont mieux irrigués. Donc en fait, c’est le moment là ou la force physique de l’animal va augmenter parce que ces muscles sont mieux irrigués. Tout son corps se prépare à faire un effort physique plus intense.

Ensuite, le deuxième niveau de stress, c’est le niveau de résistance. Donc là, il y a un deuxième groupe d’hormones qui va rentrer en jeu, c’est les glucocorticoïdes. Et eux, ils vont avoir comme rôle d’augmenter le taux de sucre dans le sang pour apporter l’énergie nécessaire aux muscles au cœur, pour maintenir un niveau constant de glucose. On voit qu’on a passé cette étape d’augmentation de capacité et maintenant on est sur une étape de maintien dans un niveau de ses capacités de fuite ou de combat.

Les glucocorticoïdes sont normalement auto régulé par le corps, c’est à dire qu’il y a des récepteurs cellulaires qui vont remarquer qu’il y a des glucocorticoïdes et quand il y en a trop, vont renvoyer un message au cerveau qui va diminuer un peu le niveau de glucocorticoïdes. Mais dans le troisième niveau de stress, qui est le niveau d’épuisement, l’autorégulation devient inefficace. Donc, l’organisme est en constante sur-stimulation, le taux de sucre dans le sang reste au. l’Énergie apportée aux muscles reste haute. l’énergie apportée au cœur, qui est un muscle également, reste haute et donc toutes les fonctions cérébrales des fonctions secondaires restent basses, elles restent au niveau minimum pour que le corps puisse fonctionner. Vous comprenez bien qu’une sur stimulation des fonctions de combat ou de fuite ne sont pas bénéfiques pour l’individu et vont causer une fatigue à long terme. Alors quand je parle de fatigue, je parle aussi pour les humains. Donc c’est ce qui arrive quand vous êtes stressé en continu. Et un stress chronique modifierait durablement le mode d’expression des gènes, c’est à dire l’épigénétique.

Donc l’animal qui est stressé de manière chronique, ce qui va se passer, c’est qu’en fait le niveau d’alarme va être de plus en plus court, va être de plus en plus réactif. Le corps va savoir ce qui se passe et donc le corps va réagir de plus en plus vite. On est bien d’accord, un niveau de stress faible de manière peu prolongée, c’est bénéfique pour l’animal. C’est à dire qu’il va y avoir une augmentation de la fréquence cardiaque, une augmentation de la tension artérielle, une augmentation du niveau de vigilance, une augmentation de la température corporelle. Tout ça permet au corps de l’animal de mieux fonctionner, d’être plus athlétique et d’augmenter ses capacités physiques. Donc, en niveau de stress léger, l’animal va être capable de faire des prouesses sportives plus intenses, plus fortes, plus hautes. Plus, plus, plus va être capable de faire plus de choses. Le risque de méfaits pour l’organisme est vraiment quand le niveau de stress redescend un peu parce que l’animal réfléchit moins. Ou qui a vraiment besoin de ces alternances de phases de stress léger et de repos qui est bénéfique pour la concentration qui est bénéfique pour le fonctionnement cérébral.

Pour que l’animal puisse apprendre de manière constructive, de manière fluide et de manière pérenne. Donc un peu de stress, c’est bien. Beaucoup de stress ou un peu de stress, mais beaucoup trop souvent va être néfaste pour l’organisme. Et donc, comme je vous l’ai dit, le stress, quand ça devient chronique, on va avoir une modification de l’expression des gènes et donc on peut avoir un stress qui persiste même après la disparition des causes. Admettons que votre cheval ait vécu dans un environnement stressant une grande partie de sa vie, peut être qu’il a vécu dans un box avec beaucoup de monde qui passait de manière imprévisible. Et puis un jour, vous le déménagez et vous enlevez ces causes de stress émotionnel. Il se peut que les réactions de stress persistent parce qu’elles sont maintenant ancrées dans l’animal. Et je tiens aussi à vous rappeler que c’est toujours le système nerveux du cheval qui décide. Quand le stress est trop haute, le stress est trop prolongé ou quand le stress est trop intense.

Nous, en tant qu’humain, on peut des fois se dire non, mais là la situation n’est pas stressante du tout. Mais en fait, c’est pas du tout le cas pour le cheval qui lui vit la situation d’une manière très stressante et c’est toujours du coup le cheval qui décide quand le stress est trop fort pour lui. Ce n’est pas nous qui pouvons nous dire peut être que dans la situation, là, ça va aller ou dans la situation. Là, je suis sûr que ça doit aller parce que ça a été déjà une autre fois, etc. On n’a pas toutes les cartes en main pour décider. Est ce qu’une situation est stressante ou pas ? C’est vraiment le cheval qui doit décider et il y a trop de paramètres en compte pour que nous, on puisse décider si une situation est stressante ou pas. Donc c’est vraiment important de savoir en ligne lire les signaux de stress pour votre cheval, pour savoir quand est ce que. Situation est trop stressante pour lui et pour essayer de diminuer ce niveau de stress et permettre à l’animal d’emmagasiner de l’expérience et d’apprendre de ces situations légèrement stressantes.

Du coup, comment on fait ? Si le stress peut persister, même après la disparition des causes ? Déjà, la première chose à faire, c’est de faire disparaître les causes, donc de répondre aux besoins fondamentaux du cheval, à savoir une nourriture en quantité suffisante et sur une durée de temps suffisante. En parlant de nourriture, je parle aussi d’eau. Donc il faut qu’il y ait de l’eau à volonté et de bonne qualité. Il faut que l’animal ait accès à des congénères qui sont un peu qui sont indispensables pour être dans un état de stress relativement bas. Il faut que l’animal ait accès à des zones de confort, c’est à dire des zones ou il peut se coucher des zones ou il peut se reposer. Et avec cette notion de confort, on a la notion de sécurité. Il faut que l’animal se sentent en sécurité dans son environnement. Et là encore, ce n’est pas nous, humains, qui pouvons décider si l’environnement est sécuritaire pour le cheval ou pas. C’est vraiment lui qui doit décider s’il juge l’environnement sécuritaire ou pas.

Nous, pour ça, il faut le protéger des prédateurs. Normalement, il y a très peu de chance qu’en France notre animal rencontre un prédateur naturel. Mais il reste quand même l’humain peut être un prédateur et donc c’est à nous, humains, de faire en sorte que ne soit pas perçu par notre animal comme un prédateur, donc d’avoir des réactions qui sont homogènes, qui sont certaines pour lui, etc. Et il y a un autre besoin fondamental du cheval, c’est celui de liberté, c’est celui de pouvoir se mouvoir librement. Le cheval, c’est un animal qui a tendance à fuir. Et donc quand la fuite est impossible pour lui et qu’il y a un danger, forcement son niveau de stress va augmenter. C’est donc important que votre cheval ne se sente pas enfermer et qu’il ait la possibilité de bouger comme il veut. Alors quand je dis enfermé, ça peut être enfermé dans un box, peut être enfermé entre quatre murs, mais ça peut aussi être enfermé dans un licol, c’est à dire qu’un licol peut empêcher le cheval de bouger librement et donc peut augmenter son niveau de stress.

On a donc vu les besoins fondamentaux du cheval et donc c’est à nous, humains, de faire en sorte que les conditions de vie de notre animal soient le plus épanouissantes possibles et donc le moins stressantes possible. Je sais que des fois, les conditions de vie idéales sont difficiles à remplir. C’est pas forcément possible dans toutes les régions. Ce n’est pas forcément possible selon nous, nos besoins d’humains, d’avoir peut être nos chevaux à proximité, de ne pas avoir trop de temps de route, de ne pas avoir trop d’argent à dépenser non plus. On a des difficultés à combiner des conditions de vie idéales pour notre cheval et nos conditions de vie idéales pour profiter de nos choix. Et puis des fois, comme je l’ai dit, on fait tout ce qu’il faut pour diminuer le stress de nos animaux et ils sont toujours stressés parce qu’il y a eu une phase de stress chronique qui a été très longue et donc le corps est passé dans une autre manière de s’adapter, dans une autre manière de réagir. Et donc le cheval reste stressé, même s’il est plus dans un environnement stressant.

Les solutions pour aider votre cheval stréssé

Il existe plein de solutions du coup pour aider votre animal, notamment grâce à l’éducation que vous allez lui apporter, grâce au travail que vous allez faire avec lui, pour lui faire comprendre, pour lui faire diminuer son niveau de stress, pour lui faire comprendre qu’il est capable de bouger ou lui faire comprendre qu’il est en sécurité pour en fait tout reprogrammer. On va dire le schéma de pensée de votre animal, ça prend du temps, ça prend de l’énergie, ça c’est sûr. Et aujourd’hui, je vais vous parler d’une autre manière qui peut aider ? C’est le shiatsu. C’est ce que je pratique, c’est ce que je connais. Il y a plein d’autres manières d’aider votre cheval. Aujourd’hui, je vais vous parler du shiatsu qui peut vraiment aider votre animal à augmenter sa proprioception, c’est à dire à augmenter sa carte de son corps, la manière dont il sait ou est son corps et la manière dont il sait comment son corps peut bouger en faisant une séance de shiatsu. Du coup, l’animal va avoir plus conscience de son corps.

Parce qu’on va réaliser des pressions des doigts sur tout le corps de l’animal ? Donc il va mieux savoir où sont ses postérieurs, comment ils peuvent bouger, comment ils peuvent s’articuler avec les antérieurs. Tout ça va augmenter. Du coup, la conscience corporelle de votre cheval qui va avoir plus confiance en son corps et donc plus confiance dans les capacités de son corps à réagir en cas de danger. Et cette confiance dans les capacités de son corps à réagir va faire diminuer le niveau de stress. Est ce que l’animal va être va se sentir moins en danger du fait qu’il est capable de savoir qu’il peut plus réagir ? C’est assez dur à expliquer. J’espère que vous avez bien compris et en faisant aussi des pressions mains sur tout le corps de l’animal, on va augmenter ses capacités d’ancrage et donc ses capacités à faire redescendre son niveau de stress. Comme les humains qui font de la méditation sont capables de faire redescendre leur niveau cardiaque, comme les humains qui font de la méditation, qui sont capables de redescendre leur fréquence cardiaque et donc leur tension artérielle, leur fréquence pulmonaire etc.

Le shiatsu va pouvoir aider votre cheval. A diminué sa fréquence cardiaque, a diminué sa tension artérielle et donc a diminué le taux d’hormones et le niveau de stress. Le shiatsu peut aussi aider à gérer les effets secondaires du stress. Je vous en ai parlé. Le stress peut causer des douleurs physiques comme des coliques, des maux de tête, des ulcères gastriques, des troubles de la digestion, peut créer de l’anxiété, peut créer des tensions musculaires, peut créer des pathologies tendineuses. Il peut y avoir plein d’effets secondaires au stress et donc, grâce au shiatsu, on va pouvoir agir sur ces effets secondaires. Bien évidemment, en parallèle du traitement vétérinaire. Mais ça peut être une super manière d’accompagner votre cheval à gérer son stress et les effets secondaires du stress. En shiatsu, il y a également des points qui aident à gérer les émotions du cheval. Il va y avoir des manipulations qu’on peut faire pour aider le cheval à gérer ses émotions, à gérer la peur, à gérer la colère, à gérer l’anxiété, à gérer la surexcitation, à gérer l’hystérie à gérer la tristesse, à gérer plein de choses.

Donc, il va y avoir à gérer plein d’émotions. On peut donc agir sur ces points. Lors des séances de shiatsu, ce qui va pouvoir aider votre cheval à se sentir mieux. La plupart de ces points sont situés au niveau de l’insertion des côtes de votre cheval. Donc, si vous avez envie de pouvoir aider votre cheval à mieux gérer son stress et à mieux gérer ses émotions, vous pouvez totalement masser cette zone pour l’aider à diminuer son stress émotionnel. Donc, je vous le répète, la zone c’est au niveau de l’insertion des côtes de cheval et donc vous pouvez le masser. Même si ce ne sera pas du shiatsu que vous faites, ce sera des massages, ce sera des grattouilles, ce sera du pansage, ce sera de la palpation. Ce sera ce que vous voulez, ce que vous pouvez. Et donc, au niveau de l’insertion des côtes, en manipulant cette zone, vous allez pouvoir aider votre cheval à mieux gérer ses émotions et à mieux gérer son stress. Et donc, si vous voulez une séance de shiatsu pour aider votre cheval à mieux gérer son stress, je me déplace en Île de France.

Je me déplace aussi en Savoie et en Belgique sur des tournées régulières et je peux organiser des tournées un peu partout en France. Si vous en avez besoin et s’il y a assez de personnes qui sont disponibles, si vous avez envie d’une séance de shiatsu. Du coup, pour votre cheval, vous pouvez totalement me contacter par mail, par message privé sur Instagram ou par téléphone et je vous mets toutes mes coordonnées en bas en description de cet épisode.

Je voulais vous faire une petite mise à jour, on va dire, de ce podcast. Comme vous le savez, ce podcast est disponible au financement sur Twitter grâce à Tipi. Vous pouvez donner de l’argent soit mensuellement, c’est à dire vous pouvez donner 2 € tous les mois ou vous pouvez en donner aussi ponctuellement. Je m’étais mis un objectif sur Tipeee. On a atteint cet objectif grâce aux contributeurs et donc grâce aux contributeurs de Tipeee. Vous avez maintenant accès à cet épisodes de podcast sur le blog Murmure Animal. Vous pouvez donc le lire à votre rythme en même temps que l’épisode, mais peut aussi le retrouver.

Ça peut vous aider pour prendre des notes, ça peut vous aider pour retrouver plus facilement des passages. Je tiens à remercier les contributeurs sur Twitter. Et maintenant ? L’objectif, c’est de réussir à maintenir cet objectif mensuel que j’avais et pourquoi pas continuer à développer le financement sur pied et donc pouvoir continuer à développer le podcast et donc grâce à ça de pouvoir aider plus de chevaux à être mieux dans leurs sabots et plus de cavaliers à vivre mieux avec leur cheval. Donc, si vous avez envie de contribuer à l’expansion du bien être équin grâce à un podcast indépendant et maintenant grâce à un blog, vous pouvez le faire sur Twitter, vous retrouverez les liens en description de cet épisode. N’hésitez pas aussi à venir me les demander par message privé sur Instagram. Je voulais transmettre bien volontiers et encore une fois merci aux contributrices. C’est grâce à vous qu’on en est là aujourd’hui. C’est grâce à vous que ce podcast continue. Merci beaucoup. Et jeudi à toutes et à très bientôt. Bonne journée.

Le dermite estivale récidivante

Les articles de blog revienne ! Grâce à vos soutient sur Tipeee je peux désormais vous réoffrir les transcriptions des épisode de podcast. Je vous rappelle que les épisodes de podcast sont disponibles sur toutes les plateformes d’écoute classique (spotify, deezer, apple…).

Si vous souhaitez soutenir la diffusion d’information concernant le bien-être de vos chevaux, vous pouvez faire un don sur Tipeee :

Le compte Tipeee de Murmure Equin

Bonjour à toutes et bienvenue dans ce 45ᵉ épisode du podcast Murmure Equin. J’ai attendu un peu tout ce temps avant de vous parler de la dermite estivale. Je sais que vous attendez ce sujet avec plus ou moins d’impatience selon les personnes. Je sais aussi que de nombreux de vos chevaux souffrent de dermite estivale et donc c’est le moment on va en parler. Premièrement, je voulais juste préciser que la dermite estivale, c’est vraiment une pathologie qui est multifactorielle au possible. Donc je vais vous lister des facteurs, je certainement oublié. Je suis désolée d’avance. Je vais faire en sorte d’en oublier le moins possible. Mais voilà, chaque cas est vraiment unique. Chaque cas de dermite est unique, chaque cheval est unique. Donc du coup, c’est à prendre en compte dans sa globalité. C’est une atteinte qui est très particulière parce que justement très multifactorielle. Donc il va falloir trouver les facteurs qui sont en cause pour votre cheval. Ça va demander pas mal d’essai-erreurs, mais du coup je vais quand même vous en parler de manière la plus explicite possible et on va commencer tout de suite par une définition.

Définition de la dermite

La définition, je l’ai trouvée sur Equipédia. (https://equipedia.ifce.fr/sante-et-bien-etre-animal/maladies/dermatologie-et-ophtalmologie/dermite-estivale)  donc c’est une dermite estivale récidivante des équidés qui peut être abrégée DERE. C’est une maladie inflammatoire chronique de la peau. Normalement, c’est une maladie saisonnière, c’est à dire qu’elle apparaît au printemps. Le pic d’activité de cette atteinte, c’est en été. Et puis normalement, les symptômes diminuent à l’automne et à l’hiver, on a normalement pas trop de symptômes. Ça, c’est chez la majorité des chevaux. Mais maintenant, il existe des chevaux qui font des dermites même en hiver. Et une particularité de la dermite estivale récidivante, c’est qu’elle revient toutes les années. C’est à dire que si votre cheval a fait une dermite une année, si vous ne changez pas grand chose à son environnement, ça va revenir l’été suivant.

Et en général, les symptômes s’aggravent d’été en été. C’est à dire que la première année, le cheval va peut être juste un petit peu se gratter. Et puis la deuxième année, il va plus se gratter, il va s’arracher plus de crins. La troisième année, ça va être encore plus purulent. Les zones vont s’étendre, se gratter que la crinière et maintenant il va se gratter aussi la queue. Ca s’aggrave d’année en année si vous ne faites rien. La dermite est due à une hypersensibilité de certains chevaux à la salive de moucherons du genre cullicoïdes. C’est des petits moucherons qui consomment le sang qui vont piquer le cheval. Votre cheval va réagir aux allergènes qui sont présents dans la salive de ces moucherons et va déclencher une inflammation de la peau. On estime qu’un cheval sur dix en France est atteint de dermite estivale récidivante. C’est quand même assez énorme. Les symptômes qu’on va observer, c’est déjà, je vous l’ai dit, de démangeaisons. Des petits boutons qui vont apparaître dans les zones impactées par votre cheval.

Les zone impactés peuvent être soit au niveau des crins, de la crinière et ou de la queue, ou des zones de poils, par exemple au niveau de la ligne ventrale ou de la ligne dorsale, voire même des flancs. Et ces petits boutons ? Ils sont très urticants pour le cheval, c’est à dire que le cheval va avoir tendance à se gratter et en se grattant, eh bien, le cheval va casser ces crins. Des croûtes vont apparaître. Il va y avoir une perte de poils à certains endroits et en cas de fort grattage, on va avoir des plaies. Donc ce que vous avez remarqué chez votre cheval, c’est d’abord qu’il se gratte. D’abord les petits boutons, après potentiellement des crins cassés, après des croûtes, une absence de poils, voire des plaies. Et aussi une des particularités de la dermite, c’est que du coup, on a ces sortes de boules de peau indurées qui vont apparaître d’été en été. Donc c’est des boules de peau, indurée qui font cet aspect vraiment bosselé de la crinière ou de la queue chez les chevaux qui sont atteint de dermite depuis plusieurs années.

Il existerait des prédispositions génétiques qui impliqueraient plusieurs gènes. Mais les gènes en question n’ont pas encore été identifiés. On pourrait peut être partir du principe que si les parents de votre poulain ont la dermite, votre poulain risque d’avoir dermite ou de déclencher la dermite à un moment donné.

Et ce qui a aussi été remarqué, c’est que beaucoup de chevaux importés en France à l’âge adulte présentent de la dermite quand ils arrivent en France, par exemple chez les Islandais. Chez les chevaux islandais, il y a un cheval sur deux importé à l’âge adulte, qui va présenter de la dermite une fois qu’il sera arrivé en France. Cette prévalence plus importante serait due à une absence d’exposition aux allergènes contenus dans la salive des cullicoïdes parce que ces moucherons sont beaucoup, beaucoup moins présents dans leur pays d’origine, par exemple l’Islande ou l’Irlande ou d’autres pays ou il y a moins d’insectes volants et moins de cullicoïdes donc les chevaux y sont moins sensibilisés. Et quand ils arrivent en France, les taux d’allergènes sont énormes, le corps n’a pas le temps de s’habituer.

Un autre point qui est intéressant, c’est que les cullicoïdes ne rentrent que très peu dans les écuries.

Les solutions à la dermite

On va passer maintenant aux solutions classiquement mises en place pour les chevaux. Premièrement, on peut faire un traitement de désensibilisation aux allergènes et donner des antihistaminiques qui vont éviter que le cheval se gratte et n’empire la situation. Ce que vous pouvez aussi faire, c’est rentrer les chevaux avant 19 h. Parce que les cullicoïdes sont plus actifs le soir en fin de journée et donc particulièrement au printemps été et en automne. Donc si vous rentrez vos chevaux en box le soir, normalement, il y aura moins de cullicoïdes dans l’écurie et ce qui peut faire que le cheval va développer moins de réactions allergiques. Vous pouvez aussi avoir des abris qui sont fermés avec des moustiquaires que vous imbibées de produits anti insectes. Comme ça, le cheval peut rentrer sortir et les moustiques ne peuvent pas rentrer.

Vous pouvez aussi éviter de mettre votre cheval dans des prés humides et de bien nettoyer le bac à eau parce que les cullicoïdes se développent dans les zones humides.

Vous pouvez mettre une couverture moustiquaire à votre cheval, ces légères couvertures qui sont très fines. Il y a un maillage qui est très fin dessus et permet normalement à la peau du cheval de respirer, mais qui empêche les insectes de piquer. Si votre cheval est atteint de dermite, vous pouvez utiliser des crèmes hydratantes et répulsives (anti-insectes). Je vous préviens quand même, faites attention aux réactions possibles parce que la peau de votre cheval hyper inflammé à l’endroit, là. Faites attention aux surréactionx qu’il peut y avoir et notamment au produit qui contiennent des huiles essentielles. Ça peut être très intéressant de traiter votre cheval avec des crèmes hydratantes et répulsives avant l’apparition des premiers symptômes pour préparer la peau. Ce qu’il est important de faire aussi c’est d’assurer un bon équilibre entre les oméga 3 et les oméga 6 dans la ration. Vous pouvez par exemple complémenter votre cheval avec de l’huile de lin qui va favoriser la bonne santé de la peau. Ça, c’était donc pour la partie classique, on va dire de la dermite.

Et la Médecine Traditionnelle Chinoise là dedans ?

Mais vous savez que moi, je fais du shiatsu, j’adore la médecine traditionnelle chinoise. Donc j’ai envie de vous parler de l’aspect médecine traditionnelle chinoise de la dermite. Donc maintenant, je vais parler notamment des cinq éléments en médecine traditionnelle chinoise et on va interpréter la dermite en fonction de ces cinq éléments. Si vous avez besoin de vous remettre un peu à jour au niveau des cinq éléments ou si vous n’y connaissez rien du tout, je vous conseille d’écouter l’épisode 10 de ce podcast où je détaille du coup tous les cinq éléments en médecine traditionnelle chinoise et je vous fais une jolie petite intro sur le sujet. Donc les cinq éléments de la médecine traditionnelle chinoise, ce sont :

– le Bois

– le Feu

– la Terre

– le Métal

– l’Eau.

Et trois éléments qui sont principalement en jeu dans la dermite estivale, c’est le Feu, le Bois et l’Eau. Donc là, je vais prendre le cas que je rencontre beaucoup en séance et je vous le rappelle encore une fois, chaque cas est unique, chaque cheval est unique et donc chaque dermite est unique. Mais je remarque quand même des cas qui se ressemblent dans ma clientèle dont je vais vous parler de ce genre de cas et incluent donc les éléments du Feu, du Bois et de l’Eau.

En quoi l’élément du Feu est important dans la dermite ? Un excès d’élément feu, localement ou de manière généralisée dans tout le corps du cheval peut être associé à des inflammations, c’est à dire quand il y a une inflammation, on va penser à l’élément Feu. L’élément Feu est aussi responsable de la circulation sanguine et il est responsable de la gestion des émotions. Donc, toutes les émotions fortes, quel que soit le type d’émotions, vont impacter l’élément Feu. Pour l’instant, vous êtes en train de me dire « Ouais, enfin là Audrey du coup, je comprends pas du tout le lien avec la dermite ». Ne vous inquiétez pas, ça va venir !

On a ensuite l’élément Bois qui est en lien avec le foie, qui lui détoxifier le sang et donc qui entre en jeu dans toutes les réactions allergènes. En fait, dans toutes les allergies, on va avoir la qualité du sang qui rentre en compte pour lutter contre ces agents allergènes. Et donc c’est le foie qui est en charge de détoxifier le sang et de l’épurer on va dire de ces agents allergènes. L’élément Bois est aussi responsable de la libre circulation, de l’énergie, du sang et des émotions. Du coup, il y a des blocages énergétiques qui sont assez rapides sur cet élément. Et vous comprenez assez vite pourquoi. En général, il y a des émotions qui circulent pas assez librement. Il y a beaucoup de chevaux quand même qui ne marchent pas assez donc du coup qui ont une circulation sanguine qui n’est pas assez libre donc qui est bloquée. Et pareil au niveau de l’énergie. Il y a quand même souvent des petits blocages qui peuvent apparaître et donc ces blocages vont se mettre sur l’élément du Bois.

Et on a ensuite le troisième élément, c’est l’élément de l’Eau, important dans le contexte de la dermite. Parce que cet élément est responsable de la santé des crins. Cet élément est aussi lié aux racines de l’individu, à sa génétique, à son lieu de naissance, à sa naissance, etc. Vous voyez donc que précédemment j’avais parlé de causes possibles de la dermite qui incluait la génétique. Et c’est aussi l’élément de l’Eau qui contrôle le Feu et empêche son embrasement. Donc normalement, quand il y a une inflammation de l’élément du feu qui est impacté et l’élément de l’eau qui est censé rafraîchir ce Feu et donc limiter les inflammations.

Je vous ai parlé de l’élément Feu, Bois et Eau. Et en vrai, on pourrait aussi relier l’élément Terre qui est très important dans la cicatrisation des plaies, et l’élément Métal qui est responsable de la santé de la peau. Mais l’élément Métal n’est pas responsable de la santé des crins. Donc, du coup, c’est deux choses qui sont assez différentes et la plupart des dermites touche les crins plutôt que la peau.

Donc on va se concentrer sur le Feu, le Bois et l’Eau. Quels sont leurs liens ? L’Eau va nourrir le Bois. Prenez un exemple dans la nature pour qu’une plante puisse pousser, pour qu’un arbre puisse pousser, il a besoin d’eau. Le Bois va nourrir le Feu. Si vous faites un feu de camp, il faut que vous mettiez du bois pour que votre feu de camp soit assez beau. Et l’Eau va contrôler le Feu. Si vous voulez éteindre votre feu quand vous allez y jeter de l’eau.

Et maintenant, qu’est ce qui se passe en cas de déménagement par exemple, ou en cas d’importation d’un cheval ou en cas de sevrage très brutal ou en cas de naissance y est très compliqué. Dans tous ces cas là, en fait, les fondements de l’individu sont ébranlés, c’est à dire que l’individu est arraché de ses racines et qu’il perd le lien avec son ancrage. Il perd le lien avec ses origines et justement il n’est plus ancré. Donc l’élément Eau est très impacté dans ces cas là. Et qu’est ce qui se passe si l’élément Eau n’a pas assez d’énergie ? Eh bien, il ne va pas pouvoir nourrir correctement l’élément Bois. Donc le sang va perdre en qualité et va hydrater moins bien les tissus. Et en plus l’élément au contrôle le Feu. Et donc si cet élément n’est plus assez fort qu’il a été ébranlé, il va moins bien contrôler l’élément Feu. Donc une inflammation peut s’installer.

En général, quand les fondements de l’individu sont ébranlés, il y a aussi des émotions très fortes et vraiment pas agréables qui y sont associées. On ne va pas se mentir, un sevrage brutal, c’est des émotions qui sont qu’on n’a pas envie de vivre. Un déménagement, en général, le cheval ne comprend rien à ce qui se passe. Il se retrouve dans un avion, dans un bateau, dans un camion et il ne comprend pas. C’est absolument pas logique. Donc il y a des émotions qui sont très violentes, qui se déroule en même temps et donc du coup, l’élément Feu est aussi perturbé par ces émotions très fortes qui se passent. Il y a donc une espèce de double perturbation du feu. Non seulement parce que l’élément Eau est ébranlé et donc contrôle moins le Feu, mais en plus on va rajouter des problèmes sur ce Feu qui ne peut pas être contrôlé.

J’espère que j’arrive à m’exprimer assez clairement pour que vous compreniez.

Donc les chances qu’une inflammation et un déséquilibre de la circulation sanguine se produisent sont encore plus élevées vu que cet élément Feu non seulement il s’embrase encore plus parce qu’il y a des émotions qui se rajoutent dessus et donc ces émotions sont difficilement contrôlables pour le cheval et donc vont vraiment faire flamber ce Feu.

Et en plus on manque d’Eau pour éteindre le Feu, pour calmer le Feu. Donc il va y avoir un embrasement encore plus fort.

Et en parallèle de tout ça, le Bois qui est mal nourri par l’Eau va donc du coup aussi arrêter de nourrir le Feu. Donc il y a une inflammation encore supérieure parce que quand on parle de nourrir, on parle de nourrir de bonne qualité. Et donc là, le Feu s’enflamme énormément. Il y a en général des inflammations qui sont très très très élevées.

Un moyen d’expression donc de sortir cette inflammation, ça peut passer par la dermite. On est d’accord. L’inflammation pourrait être ailleurs, mais c’est souvent une dermite qui ressort chez ces individus. C’est un moyen d’exprimer en fait le mal être et d’essayer d’équilibrer la situation. Sauf que ça ne marche pas comme ça. Le corps essaye mais ne peut pas réussir parce qu’en plus ça gratte. Donc plus le cheval va se gratter plus il va y avoir d’inflammation. Donc on a embrayé le cercle vicieux.

Vous l’avez compris, moi, la plupart des cas de dermite que je rencontre, c’est des chevaux qui ont été importés, qui ont eu un sevrage très brutal ou qui ont eu un déménagement qui a été très brutal aussi. C’est donc des chevaux qui ont perdu leur ancrage, qui ont perdu leurs fondations en tant qu’individu.

Donc, en médecine traditionnelle chinoise, des solutions pour essayer de calmer la dermite ça va être d’apaiser le Feu. On va dire de réduire l’incendie et donc pour ça de renforcer potentiellement l’Eau. Et de libérer l’élément du Bois pour que la circulation puisse se faire de manière la plus fluide possible.

On peut donc faire ça en acupuncture. On peut le faire en shiatsu, on peut le faire en phytothérapie chinoise. On peut aider aussi en kinésiologie. Ces quatre pratiques vont agir selon les principes de la médecine traditionnelle chinoise et donc qui pourront agir sur ces tableaux, d’apaiser le Feu, de renforcer l’élément de l’Eau et de libérer l’élément du Bois. Et en plus de ça, bien évidemment, on met en place toutes les solutions classiques que je vous disais précédemment. C’est à dire qu’on ne laisse pas le cheval souffrir. Et en plus, en général, le shiatsu, l’acupuncture, la phytothérapie ou la kinésiologie, ça met du temps à agir parce que ça part du principe que c’est l’individu qui va se réguler lui même et qu’on va aider l’individu à retrouver son état d’équilibre.

Donc ça prend du temps. Une dermite ça ne guérit pas en trois mois. C’est plutôt en général en trois ans, voir même plus. Donc laisser du temps à votre cheval. Et pendant tout ce temps là, accompagnez le donc autant en médecine traditionnelle chinoise qu’en médecine vétérinaire classique occidentale. C’est vraiment en fonctionnant main dans la main qu’on va pouvoir aider votre cheval. C’est en faisant un protocole de désensibilisation vétérinaire, en mettant une couverture des crèmes, des séances de shiatsu et de la phytothérapie. Parce que c’est vraiment multifactoriel, comme comme pathologie. Et donc, il va falloir aider le cheval sur tous ces tableaux. Je vous le dis là, c’est un cas classique de dermite que je rencontre souvent. La plupart des dermite que je rencontre sont liées à un déménagement, un sevrage, une importation. Mais il existe une multitude de cas et chaque individu est unique, et donc les origines de la dermite aussi. La dermite, c’est quasiment aussi multifactorielle que la fourbure ou la colique. Il va vraiment falloir accompagné votre individu, votre cheval, sa pathologie, ses causes de pathologie.

C’est pour ça que dans ce podcast, je ne peux pas vous donner de conseils précis, par exemple sur la phytothérapie ou sur des points d’acupuncture à stimuler pour votre cheval. Est ce que ce n’est pas possible de généraliser tous les cas de dermite dans un épisode de podcast qui dure moins de 30 minutes.Donc ce que je peux vous conseiller de faire, c’est de faire appel à un praticien qui va pouvoir vous aider sur votre cheval. Il va pouvoir vous aider à mieux comprendre. J’espère quand même que cet épisode de podcast vous a apporté des clés pour comprendre l’origine de la dermite de votre cheval et pour essayer de mettre en place des solutions pour aider votre cheval qui est dermite. Et je vous souhaite une très bonne journée et à bientôt !

La fourbure

Bonjour à tous ! Le sujet de la fourbure me tenais à coeur mais j’avoue que je le réservais pour le printemps vu que c’est la saison des fourbures… Sauf que… Pour ceux qui me suivent sur instagram vous le savez déjà, pour les autres je vous l’annonce ici : il y a 3 semaines maintenant Uisper a fait une fourbure. Du coup j’ai décidé d’en parler maintenant !

Premièrement, je tiens à rappeler que même si les signes cliniques les plus visibles et les plus grave apparaissent sur le pied, la fourbure n’est pas une maladie de pied. C’est une manifestation de problèmes situés dans une ou plusieurs parties du corps du cheval. Traité une fourbure uniquement au niveau du pied est donc une erreur courante. Les maladies qui affectent tout le corps sont appelées maladies systémiques, la fourbure en est donc une. Ces maladies ne sont pas le résultat d’une cause unique mais de facteurs multiples qui s’influencent les uns les autres. Il existe souvent une pathologie sous-jacente, un dysfonctionnement, une carence ou un excédent qui va faire que la maladie se manifestera plus tôt, plus fréquemment ou plus sévèrement chez certains chevaux. Dans l’ensemble la fourbure reste néanmoins une affection liée aux conditions de vie non naturelles auxquelles le cheval est soumis… Alimentation, hébergement et activité physique sont donc trois ensembles qui sont les grands coupables des fourbures. Quelques chiffres :

  • la fourbure est la seconde cause d’euthanasie des chevaux après la colique
  • environ 15% des problèmes de boiterie sont liés à une fourbure
  • les poneys ont 4 fois plus de risque de développer une fourbure même si TOUS les chevaux peuvent être sujet à une fourbure. Les signes cliniques sont d’ailleurs en général plus violents chez les chevaux que chez les poneys…
  • le nombre d’heure d’ensoleillement par mois et l’apparition des fourbures sont directement liés

Dans cet épisode je ne traiterais pas de l’anatomie du pied, ce sujet est trop complexe à traiter sans appui visuel, il se prête donc très mal au format « podcast »… Pour avoir une belle vue de l’anatomie d’un pied je vous renvoi donc vers la vidéo de Emilie de Miliepattes sur Youtube (le lien est en description de l’épisode) qui a magnifiquement traité le sujet ! En parlant de référence, je tiens à vous signalez que cet épisode a été possible en grande partie grâce au livre « La Fourbure » de Remco SIKKEL qui est une mine d’or pour tous les propriétaires qui veulent se documenter sur la fourbure. Je vous laisse le lien en description de cet épisode 😉 Cet épisode va être articulé en XXX parties : après une description de ce qu’est la fourbure, nous aborderons les symptômes, les causes et les pistes de traitement qui peuvent s’appliquer sur un cheval fourbu.

Qu’est ce que c’est la fourbure ?

La fourbure est une inflammation de la ligne blanche du sabot. La ligne blanche c’est la jonction entre les lamelles dermiques et épidermiques de la paroi du sabot (encore une fois, aller voir la vidéo de Miliepattes 😉 ). La jonction entre ces deux structures ne se fait donc plus. Sauf que cette liaison est ce qui retient l’os de la troisième phalange en suspension dans le pied… L’os de ne 3eme phalange n’est plus retenu et s’affaisse, appuie sur la sole et donc sur le sol et provoque des douleurs du sabot. Les différents stades de la fourbure sont catégorisés selon l’échelle d’obel du grade 0 à 4.

  • 0 = pas de signe de fourbure
  • 1 = le cheval reporte son poids d’un pieds à l’autre ou piétine. Au trot le posé du pied est anticipé et la foulée raccourcie. C’est ce que beaucoup appelle une « élastose » grâce à un monsieur bien connu dans le milieu du parage.
  • 2 = la démarche du cheval est précautionneuse. Il est raide au pas. Il donne quand même ses pieds sans difficulté.
  • 3 = le cheval répugne à se déplacer et résiste quand on veux lui prendre un pied
  • 4 = le cheval refuse de bouger.

Il est possible de relier le grade de la fourbure au taux de mortalité

  • 1 = 11%
  • 2 = 31%
  • 3 = 61%
  • 4 = 76%

Lors d’un épisode de fourbure, l’organisme du cheval tout entier est impacté :

  • le système sanguins est impacté car le pied ne rempli plus son rôle de pompe si le cheval marche moins
  • le foie et le système urinaire sont sur saturé d’éléments à éliminer
  • le système hormonal est impacté par un excès d’hormones liées à la douleur
  • les structures osseuses, tendineuse et cornées du pieds sont impactées et peuvent être endommagé à moyen et long terme.

Symptômes

Sabots

Bon je sais que je vous ai dit que la fourbure n’est pas une maladie de pieds et qu’elle concerne tout l’organisme de l’animal. Mais bon, au niveau des sabots les signes de fourbure sont quand même bien visibles donc on va commencer par ceux là ! Le signe le plus flagrant au niveau des pieds sera l’élévation de leurs températures. Pour prendre la température des pieds d’un cheval il existe des thermomètre laser. Mais sinon vous pouvez aussi comparer la température avec vos mains. Souvent les sabots antérieurs sont touchés en premier, donc en posant une main sur un sabot antérieur et l’autre sur un sabot postérieur vous aurais un comparatif plutôt juste. Attention aussi, les chevaux pieds nus ont une température des pieds plus élevé que les chevaux ferrés. Ensuite si vous soulevez le pied de votre cheval, vous constaterez que le ligne blanche des sabots d’un cheval fourbu est plus étiré que celle d’un sabot non fourbu. Je trouve que c’est dans les cas là que c’est vraiment intéressant de savoir manié un minimum une râpe de maréchalerie si votre cheval est pieds nus. En passant un léger coup de râpe vous aller enlever la crasser et donc bien voir la ligne blanche. il est aussi possible que la concavité du pied de votre cheval diminue (= la sole est moins concave), c’est un signe que l’os de la 3ème phalange est légèrement descendu = fourbure. Ah et aussi, un cheval pieds nus montrera des signes de fourbures plus en avance qu’un cheval ferré. Ça ne veux pas dire que les pieds nus font plus de fourbure (au contraire !) ça veux dire que les signes sont visibles plus tôt. Et donc que le cheval pieds nus à plus de chance d’être pris en charge rapidement et donc de mieux guérir d’une fourbure 😉

Physiologiques

Mais la fourbure se constate aussi à d’autres endroits du corps. Le pouls d’un cheval en fourbure est plus tapant et rapide. Le pouls peut donc se palper au niveau du sabot, c’est ce que l’on appelle le pouls digité. Les signes de douleurs sont visibles sur l’intégralité du corps du cheval. C’est à dire que souvent il a les naseaux dilatés, il transpire, il est atteint de spasmes musculaires, les pupilles sont dilatées, les oreilles sont raides et tournée vers l’arrière. La respiration est saccadée et la température corporelle est généralement plus élevée. En général le cheval présente aussi des signes de déshydratation que vous pouvez tester avec le test du pli de peau de l’encolure.

Attitude et posture et mouvements

On l’a déjà vu dans l’échelle d’Obel, selon le grade de la fourbure de votre cheval il peut refuser de se déplacer ou boiter plus ou moins fortement. On remarque également un report du poids vers l’arrière, c’est la posture campée caractéristique des chevaux fourbus. Attention quand même, cette posture est classique pour des chevaux fourbus uniquement des antérieurs… quand les 4 pieds sont atteints le cheval ne peux plus reporter son poids… Pour se soulager les pieds le cheval peux aussi balancer entre droite et gauche pour soulager un pied à la fois. Les mouvements sont aussi raides, le cheval rétrécis ses foulées et refuse aussi les déplacements qui charge trop les sabots, comme tourner sur les épaules ou les hanches.

Radiographies

La séparation de la ligne blanche est visible sur les radiographie car la distance entre l’os de la troisième phalange et la paroi du sabot aura augmenté. C’est ce que l’on appelle communément la « bascule de la 3ème phalange ». Des fois, dans les stades avancés, une déminéralisation et/ou un remodelage de l’os du pied sera visible sur la radiographie.

Causes

Les causes de fourbures sont très nombreuses. Plusieurs causes sont d’ailleurs souvent en jeu. Et c’est une accumulation de cause ou un déséquilibre qui dure dans le temps qui sont souvent les déclencheurs des fourbures. Ainsi la fourbure peut être liée à :

  • un problème digestif comme un déséquilibre de la flore intestinale ou un excès de glucide dans l’alimentation (le cheval qui dévalise la graineterie)
  • un problème de surpoids
  • un problème circulatoire qui fait que les lamelles ne sont plus assez iriguées
  • un apport de substances toxiques comme des moisissures, des pesticides ou fertilisants, des médicaments (notamment des corticoïdes, des analgésiques ou des vaccins). Donc on fait très attention à ce que l’on donne comme médication à un cheval fourbu…
  • un problème hormonal comme un SME qui est une résistance à l’insuline ou une maladie de cushing
  • le stress
  • les maladies transmises par les tiques comme la maladie de Lyme ou la piroplasmose.

Traitements

Petit rappel : le vétérinaire de votre cheval doit être votre premier contact en cas de fourbure. Cependant la collaboration entre les différents acteurs qui gravitent autour de votre cheval sera la clé de sa guérison. Il va en effet falloir éliminer le plus de cause de fourbure possibles (et pas seulement la cause qui vous arrange…). Par exemple un bon traitement d’un épisode aigüe de fourbure inclura :

  • un traitement médicamenteux (ou phytothérapeutique) afin de diminuer la douleur à voir avec votre vétérinaire
  • une gestion des pieds adaptée avec votre pareur
  • un aménagement du lieu de vie de votre cheval à convenir avec votre pension par exemple
  • du temps pour que la paroi du sabot se reconstruise
  • un psy… pour vous parce que vous aller être bombardé de critique et de conseils non demandés. Aillez un cheval fourbu et d’un coup la France compte 70 millions d’expert en fourbure…

Un petit mot sur la ferrure, le box : vous l’aurez compris, la fourbure est un problème lié à la circulation du sang dans le pied. Or la circulation du sang dans le pied ne peux se faire que si les structures internes peuvent faire leur rôle, c’est à dire qu’elles peuvent bouger. Il faut donc que votre cheval puisse marcher que le pied ne soit pas figer. Deux points contre lesquels vont le fer et le box… Donc réfléchissez bien avant de mettre des fers à l’envers à votre cheval enfermé au box. Il existe aujourd’hui plein d’autre manière de soulager votre cheval avec notamment des hipposandales, des planches de piscine, des plâtres à sabot…

La fourbure et le shiatsu

Les thérapies alternatives ont totalement leur place dans la gestion d’une fourbure. Et notamment le shiatsu. Vu que c’est mon métier c’est de ce point que je vais vous parler aujourd’hui ! En effet, le shiatsu permet une action de détente musculaires, il améliore aussi la circulation sanguine et lymphatiques ce qui permet au corps de mieux drainer les éléments toxiques générés lors d’un épisode de fourbure. De plus le shiatsu permet une action sur le foie en le soutenant ce qui va permettre à votre cheval de sortir plus rapidement d’un épisode de fourbure. Quelques soit la cause de la fourbure (métabolisme, stress, digestive, hormonale…) il est possible d’avoir une action sur cette cause grâce au shiatsu. En effet, le shiatsu par son action sur les méridiens de la médecine traditionnelle chinoise permet d’agir en profondeur sur les causes des déséquilibres que votre cheval présente. On pourra ainsi agir sur la qualité du sang de votre cheval et donc l’irigation des sabots. Par une action sur le méridien du Rein, le système hormonal pourra être soutenu et ainsi les taux de cortisol pourront revenir à la normal et permettre une meilleure gestion de la douleur par votre cheval. Par une action sur le méridien du Foie, son action de détoxification pourra être soutenu de manière douce et aidé le corps de votre cheval a retrouver son équilibre. Parce que oui, le shiatsu agit d’une manière douce ce qui permet à votre cheval de s’adapter aux traitements, le niveau de stress émotionnel et physique est réduit, le risque de fourbure avec 😉

Je suis un peu frustrée de cet épisode de podcast sur la fourbure. En effet, il y a tellement à dire que je n’ai pas pu aborder tous les sujets qui me tenait à coeur… Il est donc possible que cet épisode est une suite. Enfin, c’est sur qu’il va avoir une suite vu qu’un autre épisode est déjà enregistré et sortira la semaine prochaine. Mais il y en aura peut être encore plus un peu plus tard 😂J’espère quand même que cet épisode vous a plut, si c’est le cas n’hésitez pas à me le dire en MP, ou encore mieux si vous êtes sur Apple Podcast, pensez à noter le podcast Murmure Equin, ça m’est très utile pour le faire connaitre 😉

Les 5 éléments de la MTC

Aujourd’hui je vais vous raconter une jolie histoire pleine d’observation de la nature ! L’épisode de la semaine dernière à soulever de nombreuses questions sur les 5 éléments de la médecine traditionnelle chinoise, qui ils sont ? A quoi ça sert ? Comment est-ce qu’on les utilise ???

Je réponds à tout ça aujourd’hui ! =D

Premièrement il faut savoir une chose sur la médecine traditionnelle chinoise (MTC) : ses principes ont été édictés à une époque lointaine du microscope… La MTC s’appuie donc sur l’observation de la nature et sur des dissections. Les médecins chinois se sont appuyés sur ce qu’ils voyaient, les liens observables dans la nature et les compréhensions qu’ils en avaient.

Les savoirs de la MTC on bien sur était complétés avec les apports de la médecine moderne mais ici on va rester sur de l’observation de la nature.

Que sont les 5 éléments ? Un système de classification et de compréhension des phénomènes naturels. Et donc des pathologies physiques et émotionnelles d’un humain ou d’un cheval.

Qui sont les 5 éléments ?

  • Bois
  • Feu
  • Terre
  • Métal
  • Eau

Chaque élément est en lien avec un organe, un viscère, des tissus, des émotions, des comportements, une saison… On pourrait tout associer à un élément.

Une faiblesse d’un organe peut donc être rattaché à un élément. Le fait d’avoir cette vision des 5 éléments peut donc permettre de repérer des faiblesses et d’aider l’animal avant qu’un problème pathologique n’apparaissent. Par exemple, des yeux larmoyants, sensibles aux vents peuvent révéler une fragilité du foie. C’est tout le rôle du praticien en shiatsu de savoir jonglé avec ses éléments pour comprendre le tableau de votre cheval et ainsi pouvoir réaliser une séance adaptée à ce tableau.

Les plus connaisseurs d’entre vous auront remarqué que les noms des organes sont également les noms des méridiens stimulés lors des séances de shiatsu !

Oups maintenant je me sens obligé d’expliquer ce qu’est un méridien.

Un méridien est un vaisseau, un peu comme un vaisseau sanguin mais dans lequel circule de l’énergie. Les méridiens parcourent le corps du cheval. Et il arrive que par endroit l’énergie soit bloquée ou en manque. Et ce sont ces manques ou excès d’énergie qui peuvent causer des déséquilibres plus profonds et donc des maladies. Lors d’un soin en shiatsu le but d’une séance est donc de rétablir la circulation d’énergie dans les méridiens afin de limiter l’apparition d’une maladie ou de favoriser sa disparition.

En plus des 5 éléments qui ont donc leur impact propre, les 5 éléments communiquent et s’influence entre eux.

Là je vais repartir sur deux jolies histoires de nature pour que vous compreniez.

Lorsque le bois brule, il nourri le Feu.

Lorsque le Feu s’éteint, ses cendres vont nourrir la Terre (la culture par brulis est l’exemple parfait).

La Terre va être soumise à différentes contraintes et des métaux vont s’accumuler.

Le métal va enrichir l’eau (les eaux thermales riches en minéraux)

Et l’eau va permettre aux arbres de pousser.

Donc l’élément Bois nourris le Feu qui nourris la Terre, qui nourris le Métal, qui nourris l’Eau qui nourris le Bois.

On a un cycle de nourrissement mutuel des 5 éléments !

Une autre histoire maintenant !

L’eau éteint le Feu.

Le Feu fond la hache en métal.

La hache en métal coupe le bois.

Les racines du bois stabilise la terre (cf déforestation et érosion…)

La terre permet de créer des digues qui vont contrôler les cours d’eau.

Donc l’élément Eau contrôle le Feu qui contrôle le Métal qui contrôle le Bois, qui contrôle la Terre, qui contrôle l’Eau.

On a un cycle de contrôle mutuel des 5 éléments !

Vous l’aurez compris, les 5 éléments et leurs liens entre eux est une formidable porte d’entrée à la médecine traditionnelle chinoise et pour comprendre les problématiques physiques et émotionnelles des chevaux. Je tiens juste à souligner que les 5 éléments sont une des portes d’entrée de la MTC, mais pas la seule ! Les 5 éléments ne permettent pas de tout comprendre et sont accompagnées de toute une série d’autres concepts qui permettent de réaliser la séance de shiatsu la plus adaptée à votre cheval.

Si l’aspect « MTC » vous plait, faites le moi savoir en m’envoyant un mp à @murmure.animal.shiatsu sur instagram ou en m’écrivant un mail à l’adresse murmure-animal@outlook.fr. Je serais ravie d’avoir vos retours et de prévoir d’autres épisodes dans le genre de celui-ci 😊

L’année selon la médecine traditionnelle chinoise

Cette semaine a été une semaine particulière : c’est la semaine de la rentrée scolaire !! Youhou si vous avez un enfant vous pouvez le rendre à sa maitresse et profiter d’un peu de temps sans eux ! Si vous n’avez pas d’enfants ce n’est pas grave vous pouvez aussi célébrer la rentrée avec vos collègues, vos amis entrepreneurs et tout le monde en fait. Partager le fait que vous êtes heureux de retrouver votre travail que vous appréciez au plus profond de votre cœur ! Et si vous n’êtes pas heureux faites quand même un post instagram pour annoncer que vous aussi faites votre rentrée…

Et je vous jure je n’en peux plus… La prochaine story instagram que je vois souhaitant une bonne rentrée je vais me désinscrire de la personne je crois xD

C’était mon petit moment d’humeur maintenant je peux redescendre en pression et vous expliquez pourquoi cette euphorie autour de la rentrée m’agace…

Oui parce que ma stratégie quand je vois un truc qui m’énerve c’est de le transformer en contenu pédagogique =P

Et le sujet pédagogique que je vais raccrocher à la rentrée scolaire va être le déroulé de l’année selon les énergies de la médecine traditionnelle chinoise. Et en fait selon les énergies de la Terre quand on y réfléchis 2 minutes =D

Mais premièrement, le déroulée d’une année selon la tradition de la MTC !

Commençons par le printemps vous voulez bien ? C’est le plus logique pour nos cerveaux d’humains modernes =P

Le printemps en MTC début lors du nouvel an chinois, soit aux environs du 4 février. Je vais donc prendre le 4 février comme règle générale mais sachez qu’en 2022 le nouvel an chinois sera le 1er février.  

Le printemps débute donc le 5 février. L’équinoxe de printemps est le 21 mars.

Vous voyez déjà la dissonance ? Dans nos calendriers actuels le printemps commence le 21 mars… Pourtant si vous faite attention à partir du 4 février les jours rallongent « vraiment », les oiseaux recommencent à chanter, les fleurs sortent de terre, nos chevaux sont un peu plus « éveillés ». Comprenez « ils sautent en l’air pour un papillon ou une feuille qui bouge » / « les hormones des juments et des entiers se réactivent ».

Énergétiquement le printemps est à son apogée autour du 21 mars.

Le printemps s’achève vers le 4 mai.

Commence ensuite l’été. Oui, déjà le 5 mai et pas le 14 juillet comme on a l’habitude de le penser en France =P

L’été se prolonge jusqu’au 5 août avec une apogée lors du solstice d’été le 21 juin. Oui, le 21 juin ce n’est pas seulement le jour de la fête de la musique, c’est aussi le jour le plus long de l’année, celui où le soleil est le plus présent, la lumière est à l’honneur lors de l’été.

A partir du 5 août on passe sur la saison de l’automne. A partir de là les jours décroissent de manière assez franche, les animaux font des réserves pour l’hiver. Oui, les chevaux qui prennent du poids entre le 5 août et fin septembre c’est normal, ce sont des réserves qu’ils vont normalement perdre lors de l’hiver rigoureux qui s’annoncent. Si leur santé n’est pas en jeu laissez les faire ces réserves et prévoyez un hiver au régime « sec ». D’ailleurs les humains aussi font leurs réserves de nourriture pour l’hiver : les moissons battent leur plein avec la récolte du mais, colza, betteraves etc. Sous le climat français le blé et orge est en général récolté au mois de juillet.

L’équinoxe d’automne a lieu au 21 septembre. C’est l’apogée énergétique de la saison de l’automne.

A partir du 5 novembre c’est l’hiver. Le moment où vous n’entendais plus les petits zozios, où les animaux hibernants hiberne, la saison où les animaux sont plus calmes de manière général. L’hiver est le moment rêvé pour se laisser aller à l’introspection, à la réflexion tournée vers soit, à l’apprentissage « théorique ».

Donc je récapitule : au printemps l’énergie est chaud bouillante, propice à la mise en action, la nature est bien reposée et explose.

En été c’est l’apogée énergétique, le moment où les animaux, la nature sont solaires, irradie d’énergie.

En automne c’est le temps des récoltes, le moment de faire ses comptes, de planifier préparer l’hiver et donc l’année prochaine.

Et l’hiver est la saison de l’introspection, du repli sur soi et de la réflexion.

Et nous, humain moderne qu’est-ce que l’on fait ??? exactement l’inverse…

En été on larve sur les plages et on essaye de faire notre introspection. En automne on explose d’énergie parce que quand même, assez glandé ! En hiver les activités professionnelles et d’échange avec l’extérieur battent leur plein. Et au printemps les étudiants révisent activement enfermé dans leur chambre et les entreprises planifient leur rentrée… N’importe nawak d’un point de vue MTC. Et de n’importe quel point de vue des croyances et énergies populaires, même européennes !

Et pour nos chevaux ? Pareil, du beau n’importe nawak. En septembre c’est le début de la saison, en hiver les concours battent leur plein. Au printemps les chevaux sont à leur apogée d’exercice physique et après Lamotte ils sont mis au repos 1 mois en vacances au pré à ne rien faire. Comme pour les humains, rien ne va.

Ce qui est beau dans la conception de l’année selon la médecine traditionnelle chinoise c’est que ce n’est pas seulement la vision de la médecine traditionnelle chinoise. Les savoirs de la MTC sont en effet issus de l’observation de la nature et de l’adaptation de nos activités en fonction de ces observations.

Alors oui, je vous vois déjà arrivé avec vos gros sabots en me disant « oui mais c’est mes parents / l’école / mon patron / mon coach / le système de compétition / la société qui m’impose ce rythme annuel ». Et oui c’est bien là que le bas blesse… Comment vivre naturellement dans une société qui s’est éloigné de cette nature ?

Si vous avez la possibilité d’adapter votre rythme de vie annuel sur le rythme de la nature c’est super. Si vous ne pouvez pas sachez que ce rythme se retrouve également dans une journée 😊

Donc activité le matin jusqu’à l’apogée d’énergie vers midi. Et prévoyez des activités de plannification pour l’après midi et d’introspection le soir =D

Et pour vos chevaux là aussi vous pouvez adapter leur mode de vie selon la saison. Et vous me voyez aussi arriver avec mes gros sabots… Faire une saison de concours n’est pas du tout essentiel pour de nombreux chevaux et cavaliers !

A moins que vous ne soyez un cavalier qui gagne sa vie grâce à sa présence en concours vous pouvez totalement réduire le nombre de concours ou adapter votre saison de concours.

Je suis d’accord que les concours peuvent être intéressant pour développer l’aspect émotionnel de votre cheval (et de vous) et que certains chevaux adorent les concours ! Mais pourquoi ne pas commencer votre saison de concours plus tard ? Profitez de l’hiver pour consolider vos bases, puis profitez de l’explosion d’énergie du printemps pour développer de nouvelles compétences physiques chez votre compagnon. Et se contenter de quelques concours au mois de mai et juin ? Oui vos concurrents seront en fin de saison et redoutables pour aller chercher le podium, mais est ce que c’est vraiment le podium que vous cherchez avec votre cheval ?

Voilà donc ma réflexion sur le déroulé d’une année selon la MTC. Et donc à l’automne, à la rentrée, on se pose tranquillement, on engrange des connaissances théoriques que l’on capitalise à l’hiver et qui explose au printemps ❤ et c’est comme ça que j’ai conçu mon programme de la formation « Prendre soin de son cheval grâce au shiatsu » qui commence le 10 septembre.

Les étudiants vont engranger de nombreux savoirs en assimilant les plus gros concepts de la MTC. Nous aborderons ainsi la théorie des 5 éléments et celle du Yin et du Yang ainsi que le concept du Qi.  En hiver des modules plus introspectifs sont prévus avec notamment une réflexion sur les émotions et justement la gestion d’un cheval au cours de l’année grâce à la MTC. Et au début de printemps, boum, explosion et révélation de tout ce qu’elles auront appris ! Les étudiantes pourront ainsi profiter de l’énergie du printemps pour se mettre en mouvement et pratiquer pleinement sur leur cheval.

Pour en savoir plus sur la formation et/ou vous inscrire vous pouvez vous rendre sur cette page : ICI =D

La réforme des trotteurs français

Aujourd’hui est un sujet particulier puisque je ne vais pas vraiment vous parler de chevaux mais plus d’équitation. Et en fait, je vais vous parler d’une des filières du sport équestre : les courses de trot !

Non ne quittez pas l’écoute de ce podcast tout de suite s’il vous plait !

Je sais que ce sujet va rebuter nombreuses d’entre vous au premier abord… Il m’a aussi rebuté durant des années. Franchement ces méchants éleveurs et entraineurs qui mettent à la poubelle leurs magnifiques chevaux qui leur ont tant donnés sans même un regard en arrière ! Bouuuuuh !!

Alors oui, il y a des humains qui sont comme ça… Mais pas tous. Et aujourd’hui on va parler des autres humains ! Ceux qui vivent avec et grâce à leurs chevaux en leur apportant tout l’amour nécessaire sans pour autant oublier qu’il faut bien mettre des pâtes dans l’assiette pour manger à midi…

Parce que oui c’est toute la complexité de la filière. Comme tous les humains, nous avons un métier qui nous permet de gagner de l’argent pour acheter nos pâtes et le foin de nos chevaux. Sauf que dans la filière « course de trot » le métier est en lien avec les chevaux, et les chevaux sont un peu comme des ouvriers… Ils sont mis au travail pour gagner leur foin.

Sauf que certains chevaux ne sont pas assez efficaces et sont donc réformés, mis à la retraite de leur carrière sportive et des fois traités comme des rebuts. Pourquoi ? Comment en est on arrivé là ? Est-ce que les trotteurs réformés sont vraiment des chevaux à mettre au rebut ? Tout juste bon à finir comme bête noire du CSO du centre équestre ou même en chasse à courre…

Aujourd’hui, avec cet épisode de podcast j’ai envie de vous faire un tableau « réaliste » de la filière des courses de trot et surtout de leur réforme pour que vous vous fassiez votre avis en étant un peu plus éclairé.

  1. Anatomie d’un trotteur
  2. Reforme d’un trotteur, comment ça se passe
    1. Avant les qualif
    1. Peu de temps après les qualifs
    1. Après une carrière de course
  3. Réforme d’une trotteuse

Anatomie d’un trotteur

Premièrement, est ce que vous saviez que le trotteur français n’a pas de standard ! Moi non avant d’écrire cet épisode !

Croisement de PS, trotteur de Norfolk et trotteur d’Orlov

Race à part entière depuis 1922

Ajout de sang américain à partir des années 70

Alors oui, pour reconnaitre un trotteur on peut partir sur sa tête busquée mais pas que ! XD

Un trotteur est un cheval compact, robuste et relativement imposant. Le dos des trotteurs est assez court et droit. Ils peuvent donner l’impression qu’il est long et qu’il y a de la place pour seller mais attention à leur épaule qui recule énormément. L’épaule a d’ailleurs été sélectionné pour aller chercher « loin devant ».

Toute l’arrière main du trotteur est puissante et elle aussi sélectionnée pour apporter énormément de puissante de poussée mais le rein droit transmet plutôt une poussé horizontale que verticale.

Les membres du trotteur sont assez larges et résistants.

Alors si on traduit un petit peu plus.

  • Arrière main puissante et rein fort = forte poussée de l’arrière
  • Dos court, compact et droit = forte transmission de la poussé de l’arrière vers l’avant
  • Epaule oblique qui va chercher loin = en plus d’avoir un moteur à propulsion le trotteur à aussi un moteur à traction !!

Toute l’anatomie du trotteur est conçue pour aller de l’avant, vite et fort, en toute franchise. Le trotteur peut avoir confiance en son corps pour aller en avant, et bien sûr pour privilégier le trot plutôt que le galop 😉

L’ajout de sang américain a eu tendance à alléger la morphologie des trotteurs modernes.

Voilà pour l’aspect morphologique du trotteur de course. Ces points vont nous permettre d’un peu mieux comprendre comment et pourquoi les trotteurs sont réformés.

La réforme d’un trotteur

Avant la qualif

Qu’est ce que c’est déjà la qualification ? Tous les trotteurs ne vont pas sur un hippodrome, avant de pouvoir participer à des courses ils doivent se qualifier. C’est-à-dire prouver qu’ils sont assez compétents pour que les portes du monde des courses s’ouvrent à eux.

La qualification est un test d’aptitude chronométré, sur 2000 m, réalisé dans des conditions similaires aux conditions de course. Les chevaux doivent réaliser le « parcours » en un certain temps, défini selon leur âge et leur disciplines (monté ou attelé). Les trotteurs peuvent se qualifier dès le mois de mai de l’année de leur 2 ans pour la partie attelée. Il faut attendre le printemps de leurs trois ans pour les qualifications montées.

Pour passer la qualification cela demande à ce que le cheval soit déjà entrainé et relativement compétent.

Lors des entrainements préliminaires les entraineurs repèrent donc assez vite les chevaux qui n’ont pas les capacités pour être qualifié. Ca peut être un cheval qui va à la faute, c’est-à-dire qui prends le galop, ou un cheval qui n’a pas le courage mental d’aller chercher la victoire. Ou même juste un poulain qui n’est pas du tout bâti physiquement pour courir, celui là sera donc même surement réformé sans même avoir vu un sulky !

A ce stade des chevaux sont déjà réformés mais pour autant pour moi ce sont des chevaux « normaux ». Certains ont déjà été entrainés mais peu. Le cheval réformé à ce stade est encore peu imprégné du monde des courses. Il porte par contre les informations génétiques de ces ancêtres et donc une certaine pression pour réussir.

Après la qualif

Après le stade des qualifications, certains trotteurs font une petite dizaine de course puis sont arrêtés par manque de résultat. Certains chevaux qualifiés ne voient même pas de course. Nous verrons après pourquoi, dans la partie sur la réforme des poulinières 😉 Ceux là sont un peu des hybrides, ils ont plus connu le monde des courses, avec un entrainement plus poussé mais ne sont pas encore rompu à l’exercice des courses 😊

Bon quand même si votre cheval est réformé à ce stade sachez que c’est un cheval qui a plus de prédisposition pour trotter que pour galoper !! Il va donc y avoir un gros travail de rééducation à faire si vous voulez un cheval « normal », qui galope comme un selle français !

Après une carrière de course

Après un certain nombre de course, les réformes des trotteurs se font pour deux raisons majoritaires : un problème physique ou l’approche des 10 ans. En effet, en France les chevaux n’ont plus le droit de courir après leurs 10 ans. Ils sont donc réformés, ou vendu à l’étranger pour continuer leur carrière. Il y a bien évidemment une différence selon le sexe du cheval. Un entier qui court et gagne jusqu’à 10 ans sera conservé à l’élevage 😉 Les juments peuvent également pouliner. Les hongres… Bah ils ne peuvent plus reproduire, donc réforme ou vente à l’étranger 😉

Les réformes pour raison de santé sont également fréquentes. Et attention, une réforme du monde des courses n’est pas synonyme d’une fin de vie sportive !

La guérison des trotteurs de courses dépend d’un principal argument : le potentiel de retrouver un cheval performant en course après rémission. Cela ne veut pas dire que le cheval ne peut plus être performant dans le milieu du loisir. Les contraintes physiques sur les chevaux de course sont énormes. Un tendon fragilisé peut très bien ne pas handicaper le cheval en balade ou en saut mais être fatal au cheval de course.

Par ailleurs le facteur temps rentre en compte. Une tendinite par exemple prends du temps à consolider. Or on l’a vu, la carrière des chevaux de course en France est officiellement interrompue à 10 ans. Donc un cheval de 7/8 ans qui déclare un problème physique sera juste mis en retraite un peu en avance.

En encore une fois, un problème physique pour la course ne veux pas dire que ce problème sera génant pour la suite de la carrière du cheval 😉

Par contre là il faut vous accrocher à votre pantalon si vous voulez un cheval qui galope !

Votre cheval a été :

  • Conçu pour courir vite au trot
  • Sélectionner pour ses performances au trot
  • A gagner parce qu’il trotte vite et bien sans jamais prendre le galop
  • Entrainer à pousser toujours plus le trot et à le garder coute que coute
  • Entrainer à maitriser son équilibre au trot, dans les courbes et les lignes droites.

Vous avez un crack du trot à grande vitesse quoi xD Vous avez aussi un cheval :

  • qui a appris à communiquer avec sa bouche et donc avec vos mains et non vos jambes
  • qui aime la compétition. Je ne pense qu’aucun n’arrive à ce stade sans avoir le mental d’un compétiteur
  • qui a appris à écouter son driveur / jockey et à lui faire confiance pour prendre des décisions (il ne réfléchis pas trop loin quoi)

Ça c’est pour les points un peu négatif de votre cheval de réforme… Mais il y a des points positifs :

  • normalement tous les soins courants se font les doigts dans le nez
  • votre cheval embarque et voyage comme une fleur
  • il a un courage sans faille (pareil, il n’est pas arrivé ici sans son mental)
  • il sait tenir sa place dans sa ligne de course et donc dans une ligne de randonnée 😉

Si si je vous jure il y a des bons points à adopter un trotteur de réforme, rien que pour son cœur sans limite ! N’oubliez pas, les trotteurs sont sélectionnés génétiquement depuis des années pour être généreux et courageux, votre trotteur, quelque soit l’âge de sa réforme porte ses traits de caractère dans sa génétique !

Passons maintenant à un autre sujet que j’ai découvert il n’y a pas longtemps :

La réforme des trotteuses

Alors là je tiens d abord à remercier Charline (@ode.to.delight sur instagram) ! Je suis aller faire une séance de shiatsu pour sa trotteuse et Charline m’a dit « Elle est trotteuse ONC »… Heu oui, c’est-à-dire ? Elle est trotteuse ou ONC ? Et à Charline de me répondre « Bah elle est trotteuse mais ces parents ne sont pas qualifiés pour la reproduction donc elle est ONC »… Okaaaaay… Donc ça c’était le premier point, et en plus la jument de Charline est hébergée dans un élevage de trotteurs. J’ai donc pu discuter avec l’éleveuse et découvert cette partie du monde des courses qui m’a donné envie de vous en parlez ❤ Parce que oui, j’ai découvert des choses mais surtout découvert une éleveuse qui adore ces chevaux.

D’ailleurs vous savez que la majorité des élevages de trotteurs sont des élevages qui recensent moins de 3 juments ??? Donc des tous petits élevages où les éleveurs vivent avec leurs chevaux, les connaissent par cœur et font tout pour qu’ils sont bien. En plus l’élevage de trotteurs est un élevage extensif, les chevaux vivent au pré, en troupeau ❤

Du coup, revenons à la reproduction des trotteurs français expliqué grâce à Charline ! =D

Mise à la reproduction

Déjà comme on l’a vu, la race du trotteur français est une des plus représentée dans l’hexagone. C’est un élevage extensif avec beaucoup de chevaux, il a donc fallu réglementer un peu sa reproduction pour garder une certaine qualité de race. Et c’est la SECF (Société d’Encouragement de l’elevage du Cheval Français) qui gère la mise à la reproduction des TF. La mise à la reproduction des juments TF n’est pas systématique et n’est pas au bon vouloir de l’éleveur.

Ouai parce que les éleveurs ne peuvent pas juste dire « elle a une bonne tête je vais lui faire faire un poulain » xD

Le but est de valoriser les meilleurs lignés de performeurs et d’arrêter celles qui ne fonctionnent pas. Il gère aussi bien la partie étalon que la partie poulinière, les deux groupes ayant des règles bien différentes, le point commun : ils doivent tous être admis à la reproduction par le studbook et cette admission n’est pas immuable : elle va changer tout au long de la carrière du cheval. Bougre… un reproducteur peut donc cesser de l’être au cours de sa vie et pas seulement parce qu’il est castré !

Pour les étalons c’est « simple », s’ils gagnent des courses ou sont juste placés c’est bon, ils restent étalons. Pour les juments ça se compliqué… La mise à la reproduction est liée à 4 choses : les performances en course (comme les étalons) mais aussi la descendance, l’ascendance et la fratrie (côté maternel).

C’est donc les poulinières qui portent la responsabilité de leur lignée !

Il existe 6 catégories de poulinière, de 1 à 6. La catégorie 1 étant l’élite des poulinières. La catégorie 6 est composée des poulinières « même pas qualifiée » mais quand même acceptée en reproduction. Les catégories servent à donner plus ou moins de valeur à la carrière sportive de ladite jument dans la reproduction en trotteur français. C’est un peu un gage de qualité en sorte.

Les catégories sont liées aux performances en course de la jument et sur les performances de la descendance sur les juments d’âge. Vu que la carrière en course s’arrête à 10 ans, à partir de leurs 14 ans, les poulinières ne peuvent compter plus que sur les performances de leurs descendances pour rester poulinière.

Et donc une jument peut devenir poulinière si :

– Elle a une victoire en course.

– Être fille de jument 1ere catégorie.

– Être classé en 1ere ou 2e catégorie grâce à ses performances.

– Être soeur/fille d’une jument ayant gagné une course de groupe 1 ou 2.

– Etre fille de jument de 2è catégorie et avoir réussi les épreuves qualificatives.

La mise à la reproduction est autorisée à partir de la 5ème année de la jument. Elle peut avoir une exception si elle est fille de jument de catégorie 1 ou 2 et reproduire à partir de 4 ans à ce moment.

Généralement, si la jument à de belles performances, elle va faire sa carrière hippique avant de devenir poulinière. Car plus elle gagne/ou elle est placée plus elle a de valeurs après dans la reproduction.

Donc ça c’est pour la mise à la reproduction des juments. Sauf qu’on l’a vu, le statut de reproductrice peut être remis en cause :

  • la jument peut être suspendue de reproduction
  • la jument peut être interdite de reproduction

Premier cas : suspension de la jument TF

Les juments TF peuvent être suspendue de reproduction si elles n’ont pas produit assez de descendants classés dans des courses des groupes 1 et 2 (les meilleures courses quoi). La France compte seulement 23 courses de groupe 1… La majorité des courses groupe 1 sont courues sur l’hippodrome de Vincennes (20). Enghien, Cagnes-sur-Mer et Caen en accueillent une chacun.

Les juments peuvent également être suspendue de reproduction si elles ne produisent pas assez de poulain qualifié aux courses de trot. En gros 1 tiers de leur production doit être qualifiés. Sauf qu’on l’a vu avant, en moyenne seul 1/3 des poulains sont qualifiés. C’est une moyenne, c’est-à-dire que cela peut être moins 😉

Il y a aussi la suspension des poulinière qui, 9 ans après la première saillie ne sont pas 1ère ou 2ème catégorie (donc grâce au classement de leur poulains).

Second cas : interdiction de reproduction de la jument TF

Il existe aussi des juments dites « toute reproduction interdite ». Ce sont des juments que l’éleveur/propriétaire sort de tout circuit de reproduction et touche une prime pour cela. La jument n’aura plus le droit de reproduire quelle que soit la race.

Vous l’aurez compris c’est donc assez « facile » pour une jument de devoir quitter le circuit de reproduction et il y a une grosse pression sur les juments et sur les éleveurs pour produire, qualifier et faire gagner les poulains. Et donc aussi une grosse pression sur les poulains… Il faudrait un jour que je fasse un épisode sur la pression subit par certains arbres généalogiques et les problèmes que cela fait germer chez les chevaux…

Le grand but de ce système est assez beau dans le sens où il permet de valoriser la race et de limiter les naissances d’une race déjà très nombreuse en France. La reproduction des TF essaye de se diriger vers la qualité plutôt que la quantité et c’est très bien ! Sauf que comme d’habitude, là où il y a de l’argent en jeu il y a des dérives et un endroit qui brasse beaucoup d’argent c’est bien le monde des courses…

Et donc ? Que deviennent ces petites juments TF reformées de la reproduction ? Boucherie et vente à bas prix dans des clubs équestres… La chasse à courre ou les laboratoires sont également des voies de réforme des trotteurs. Et pour les juments il y a une autre voix : devenir mère porteuse pour d’autres races de chevaux de sport, notamment des galopeurs ou des chevaux de CSO.

La réforme des trotteurs fait partie de la filière des courses des trots mais elle est encore peu « valorisée » par cette même filière…  Certains éleveurs et certaines associations tentent de valoriser ces supers chevaux en dehors du monde des courses. Je pourrais notamment cité les associations suivantes :

  • Je trotte donc je suis
  • Au cœur des trotteurs (l’asso d’Alpha)
  • Equiteam Performance
  • Toceur
  • Trotteur for ever
  • Ecurie Qui Trotte Vie
  • Ecurie TDS…

Focus race : les irish cob

[02 :30] : L’histoire de l’Irish cob

[04 :40] : Les particularités physiques de l’isrish cob

                [04 :50] : Son corps

                [07 :00] : Ses pattes à jus

                [17 :10] : Sa crinière à dermite

[18 :30] : Les particularités émotionnelles de la race

                [19 :00] : Leur capacité à ne pas bouger

                [23 :20] : L’import des chevaux irlandais

Quand j’ai créé ce podcast j’avais en tête de faire des épisodes thématiques, un épisode = une race. On est à l’épisode 8 il va quand même falloir que je fasse un épisode sur ce thème ! Et comme première race j’ai choisi l’irish cob !

Mais pourquoi ça bon sang ? Je côtoie un QH et un TF et je choisi de parler de l’irish cob… pas logique la meuf ! xD

Il y a deux raisons à ce choix :

  1. L’irish cob est une race populaire, qui attire beaucoup les gens par leur beauté et leur caractère calme. Je rencontre donc énormément d’irish cob lors de mes séances de shiatsu.
  2. J’adooooooore les irish cob ! mon cheval de rêve est une pouliche irish cob pie bai ❤ oui c’est précis… et loin du TF alezan avec à peine une balzane et une pelote en tête… Mais bon, les irish cob reste une race très chère à mon cœur, un jour j’en aurai un dans mon jardin c’est sur ❤ mais pas tout de suite et je vous expliquerai pourquoi au cours de cet épisode 😉

Cet épisode va être divisé en 3 parties :

  • Déjà posé les bases de l’histoire de l’Irish cob, vous aller voir, ce point va nous permettre de comprendre les deux suivants 😉
  • Ensuite nous passerons aux caractéristiques physiques de l’irish cob et donc aussi à ses problématiques physiques…
  • Pour finir, je vous présenterais les caractéristiques émotionnelles de l’irish cob, et donc aussi les problématiques émotionnelles associées à la race.

L’histoire des irish cob

La race des Irish cob a été fondée par et dans les familles de Travellers irlandais. Ces anciens paysans, devenus nomades lors de la Grande Famine de 1857 ont pris dans les fermes les chevaux que les irlandais n’affectionnaient pas particulièrement afin de tirer leur habitat. C’est-à-dire des petits chevaux, pies.

A l’époque les chevaux pies n’avaient pas la côte. Et cette sélection génétique a été renforcé durant les deux guerres mondiales. En effet, les chevaux pies n’étaient pas réquisitionnés pour la guerre ! Les Travellers ont donc encore plus sélectionnés les chevaux pies pour éviter de se les faire prendre. Oui un cheval on préfère qu’il tire la maison plutôt qu’un canon…

Ces chevaux vivaient en famille et parmi les enfants. Du fait de la proximité de tous ces enfants dans les campements gitans, les chevaux se devaient d’être extrêmement doux, calmes et fiables. Souvent, les enfants les utilisaient aussi comme monture. Les familles gitanes les élevaient. Elles les sélectionnaient en évitant les sujets craintifs ou agressifs. Et sélectionnaient les chevaux à la plus grande capacité de traction.

On parle donc d’un cheval de famille, calme, coopératif, peu enclin aux montées d’humeur. Les irish cob sont doux au point de tolérés et d’aimer avoir des enfants qui leur courent entre les fanons.

Alors, en fait quand je dis doux, j’entends « capable de gérer ses émotions sans mouvements excessifs ». Vous aller voir ce point à son importance dans la suite 😉

Le physique des irish cob

Mais commençons déjà par parler du physique des irish cob !

Les irish cob sont donc de petits chevaux trapus reconnaissables de très loin par leur abondance de crins, sur l’encolure, la queue et les patounes !

Les irish cob sont trapus

Premièrement, le mot trapus… qui ne veux pas dire gros !! Loin de là ! Les irish cob sont plutôt inscris dans un carré et musclés mais un irish cob gras n’est pas plus normal qu’un SF gras… A mon sens (et d’après ce que je vois en séance de shiatsu), les irish cob se retrouvent souvent obèses sans que leur propriétaire ne s’en rendent comptent… Oui la charpente d’un irish cob est assez cubique (à l’opposé du longiligne) mais attention à son poids s’il vous plait. Un chignon de gras à la base de la crinière n’est pas normal, même pour un irish cob !

On parle quand même de chevaux qui était capables de tracter une roulotte sur de grandes distances et ceux durant plusieurs journées : impossible avec du surpoids…

Patounes pleine de poils

Sur instagram j’ai eu plusieurs questions auxquelles je vais répondre ici.

Premièrement : pourquoi les irish cob ont autant de fanons ?

Ensuite : pourquoi sont-ils aussi beaux ? (c’est en lien avec la première question)

Et pour finir : les fanons des irish cob sont un nid à emmerdes, mythe ou réalité ?

Alors toutes ces questions sont liées !

Vous vous souvenez que les irish cob sont originaires d’Irlande (facile, c’est un peu comme le port Salut c’est marqué dessus). Et en Irlande quelle est la météo ? Humide !! Pluvieuse en fait… Mais pour ne pas vexer les éventuelles irlandaises qui écoutent ce podcast j’ai dit humide xD

Une adaptation équine est donc de faire pousser du poil aux fanons afin de protéger les paturons de l’eau qui coulent de leur membre.

Et il faut croire que les Travellers ont bons goûts et qu’ils ont sélectionnés les chevaux avec ce look si particuliers. Bon sauf qu’à un moment ça a dégénéré, comme le profil concave des PSA ou le nanisme chez les Shetlands… L’humain est parti en sélection d’hyper type et les irish cob ont désormais vraiment mais vraiment beaucoup de fanon.

Notes : l’hypertypie est un nom donné à une caractéristique physique qui est poussé à son extreme chez une race en sélectionnant et en reproduisant les specimens qui présentent cette caractéristique. L’hypertypie est présente chez quasiment toutes les races et mériteraient un épisode de podcast à part entière…

Bref revenons à nos moutons, heu non, nos vaches Holstein, non toujours pas… Revenons à nos irish cob !

Aujourd’hui nous avons donc des chevaux aux fanons magnifiques, qui ont plus de poils aux pattes que beaucoup n’en ont dans la crinière… Sauf que ces poils sont venus avec un autre problème : les pattes à jus.

C’est le mot populaire pour décrire une maladie : le Lymphoedème Chronique Progressif (LCP).

Qu’est ce que c’est le LCP ? Description des symptômes !

Le LCP est une maladie évolutive caractérisée par un gonflement progressif des membres du cheval, qui débute au niveau du boulet, et remonte progressivement vers le haut des membres. Les premiers signes comprennent l’épaississement, la formation de croûtes et le plissement de la peau.

Donc devoir à la maison pour vous : trouver un irish cob (ça ne devrais pas être compliqué vu comment ils pululent dans vos écuries 😉 ), si possible un adulte et avec des fanons (pur race quoi, pas un croisé porte et fenêtre avec 3 poils sur les pattes). Glissez ensuite votre main dans ses fanons et aller tâter ses paturons. Oui, il faut trouver la peau ce qui peut être compliqué chez certains xD

Vous constaterez que les paturons ne sont pas lisses, ils présentent des boules, ou des plis. C’est souvent assez induré et chaud. Et ça graaaaaaaaaaaatte !

Voilà, vous avez votre main sur un lymphoedème chronique progressif !

Je vous met maintenant tous au défi de me trouver un irish cob qui n’en a pas à au moins deux pattes… Souvent les postérieurs sont plus touchés que les antérieurs.

Dans les cas légers vous sentirez juste une petite boule, comme une verrue. Mais j’ai des cas dans ma clientèle où le cheval n’arrive plus à plier le paturon correctement parce que les indurations sont présentes en grande quantité…

Maintenant qu’on a vu les symptômes, qu’est-ce que c’est exactement ? Terme clinique !

Les signes cliniques sont un gonflement progressif, une hyperkératose et une fibrose distale des membres. C’est-à-dire que la structure de la peau se modifie à cause d’une mauvaise circulation de la lymphe…

A mesure que le LCP progresse, des ulcères se développent sur les paturons, et la fibrose conduit à un durcissement de la peau et à la formation de nodules pouvant atteindre la taille d’un petit poing.

Les nodules peuvent être douloureux ce qui fait que le cheval tape du pied pour évacuer la douleur.

La maladie est probablement causée par un dysfonctionnement du système lymphatique et un système immunitaire affaibli. Il y a probablement une composante génétique, affectant le métabolisme de l’élastine et empêchant les vaisseaux lymphatiques de fonctionner correctement, entraînant par conséquent un œdème des membres inférieurs.

Une cause secondaire est une allergie à un acarien : Chorioptes equi qui adore les endroits chauds à l’abri de la lumière et plutôt sec… On parle alors parfois de gale chrorioptique.

Et le problème des irish cob c’est que leur énormes fanons cachent ce qui se passe en dessous. En plus les propriétaires d’irish cob se sentent épargné par la gale de boue (et ils ont raison) et sont assez découragés d’avance d’aller regarder entre les fanons de leurs chevaux… Donc ils ne se rendent pas compte de ce qui se trame en dessous.

Malheureusement, il n’existe aucun remède au LCP, le seul traitement consiste à tenter de réduire sa progression, et à soigner les signes cliniques tels que les démangeaisons

Pour éliminer les acariens, vous pouvez tentez la terre de diatomées dans les fanons. D’apres les propriétaires d’irish c’est assez efficace.

Et pour faire circuler la lymphe il faut marcher, beaucoup (c’est le moment où je vous rappelle que les irish sont fait pour marcher en tirant une roulotte 😉) bouger, faire appel à des masseurs ou shiatsuki 😉

Apparemment il existe des chaussettes de compression pour permettre à la lymphe de bien remonter.

Et je ne vais pas faire plaisir aux propriétaires de poneys à moon boot mais raser des fanons est aussi une solution. Comme ça vous voyez ce qui se passe en dessous, vous pouvez traiter localement avec des crèmes qui apaisent et plus d’acariens…

Ah et remonter le système immunitaire aussi !! ça en parlera encore un peu après 😉

Dermite

Dans le même genre que le Lymphoedème Chronique Progressive, de nombreux irish cob sont sujet à la dermite. Alors étrangement maintenant que je l’écris je me rends compte que ça fait un moment que je n’ai pas eu d’irish cob dermiteux… est ce que les éleveurs font plus attention à éliminer de la reproduction les chevaux dermiteux parce que ça se voit plus ?

Bref, toujours est-il que les origines de la dermite sont les même que pour le LCP :

  • Système immunitaire déficient
  • Réaction aux insectes / acariens
  • La racine du problème est émotionnelle +++

J’en ai déjà parlé dans l’épisode 2 et 3 qui traitent des émotions, je vous invite à aller les réécouter si besoin.

Toujours est il que pour moi 95% des dermites et autres allergies ont une cause primaire émotionnelle et une cause physique qui est seulement secondaire.

Du coup je vous propose de passer sur l’aspect émotionnel des irish cob ! =D

Les particularités émotionnelles de l’irish cob

C’est là que je vous fais un retour en arrière sur l’histoire des irish cob. Vous vous souvenez : des chevaux nés et élevés en Irlande depuis des générations, élevés en famille pour être docile et « capable de gérer ses émotions sans mouvements excessifs ».

Sauf qu’il y a deux problèmes là-dedans : l’importation et la partie « sans mouvement excessifs ».

Alors, je commence par quoi ?

Aller ! On va commencer par la partie

« ce sont des chevaux qui ne bougent pas » !

Donc, ce sont des chevaux qui ne bougent pas, super ! ils sont donc parfaits pour les longues randonnées à passer des embuches et à croiser des papillons qui feraient détaler le premier pur-sang venus xD On a tendance à leur donner le bon dieu sans confession et à balancer notre petite nièce voir notre mamy dessus, de toute façon ils ne la mettrons pas au tas comme nos grands machins qui font du CSO.

Et en effet, les irish cob ont été élevés pour ça. C’est inscrit dans leurs gènes depuis des générations : « ne bouge pas, retiens-toi ». Sauf que leur nature est aussi cheval, proie, à vivre dans les émotions.

Les irish cob ressentent les mêmes émotions que votre PS quand il croise un papillon qui le regarde de travers. Sauf que lui a appris au plus profond de lui à ne pas bouger. Il va donc endurer l’attaque de papillon sans que cela ne se voit facilement pour son humain…  

En randonnée vous êtes donc assis sur la même cocotte-minute à émotion que votre pur-sang, sauf que votre cocotte-minute ne siffle pas.

Alors si votre irish cob a des moyens de décompresser, il exprimera ses émotions plus tard, dans son pré avec ses copains par exemple 😊

Mais si votre cheval n’a pas d’exhutoire possible ? et bien il exprimera ses émotions autrement, par une dermite par exemple…

Avec un irish cob il va donc vous falloir développer votre sensibilité pour vous accordez à la leur. Les irish cob pourront vous apprendre à affiner votre communication subtile tout en vous affirmant dans votre corps ! Vous pouvez être belles et fières et brillez avec votre cheval aux moon boots de folie !

L’importation des irish cob

On en vient maintenant à un énorme traumatisme que quasiment tous les irish cob français ont vécus. Et si ce n’est pas eux c’est leurs parents ont vécus : l’import de l’Irlande vers la France.

Vous avez déjà été vivre dans un autre pays ? Une autre culture ? une autre météo ? Une autre énergie terrestre ?

Si vous l’avez déjà fait vous comprendrez ce que je veux dire, et encore vous étiez volontaire. Pas votre irish cob.

Le traumatisme émotionnel profond est assuré ! Surtout que souvent juste après l’import le cheval change encore souvent de maison. L’importateur le garde rarement, dans le meilleur des cas le cheval va passer de son logement d’import à son logement définitif. Mais souvent l’importateur va le revendre à un marchand, qui va le revendre à un coach qui va le débourrer puis seulement atteindre sa vraie famille.

Je voudrais aussi attirer votre attention sur une phrase que j’entends souvent. Les gens qui ont acheté un cheval importé le dise souvent avec grande fierté. Comme si le fait que le cheval vient d’un autre pays que la France était un gage de qualité supplémentaire.

Alors 1), les chevaux français sont très qualiteux, la preuve en a été durant les derniers JO.

Et 2), les vrais bons chevaux restent dans le pays 😉 on ne va pas se mentir, quand un éleveur fait de l’export il vends les chevaux que les acheteurs locaux ne veulent pas… L’exportateur ne se casse pas le cul juste pour vous hein xD il se décarcasse pour vendre ses chevaux à qui veux bien les acheter. Et si personne n’en veut là où c’est facile (dans la ville d’à côté), il va aller chercher plus loin pour vendre son cheval, et donc des fois traverser une mer.

Oui parce qu’en plus votre cheval aura pris le bateau ! On fait déjà comment le transport routier stresse les chevaux. Alors imaginé le bateau ! Et les chevaux ne peuvent pas vomir comme vous quand ils ont le mal de mer hein xD

Donc à part quelques élevages français qui importe des chevaux de qualité, les autres vous importent les tocards donc les irlandais ne veulent pas xD et qui dit chevaux de qualité veux dire prix en quantité… Et mettre plus de 5000 euros dans un irish cob de qualité pour aller faire une balade en famille n’est pas le budget de tout le monde je le comprends 😉 donc achetez français, le traumatisme sera au moins un peu dilué, un peu.

Et pour aider votre cheval à dépasser certains traumatismes pensez au shiatsu et surtout à la kinésiologie. On peut en parler ensemble sur instagram par exemple 😉

Conclusion

Voilà, nous arrivons tous doucement à la fin de cet épisode. Qu’est ce que vous allez retenir sur les irish cob ?

Ce sont des chevaux qui ont des fanons qui sont des nids à emmerde et qui ont un aspect émotionnel souvent bien plus compliqué à saisir que ce que l’on imagine au premier regard.

Mais punaise qu’est ce qu’ils sont beaux, ils le savent et seront de parfaits chevaux pour une personne ouverte à écouter leur ressenti émotionnel très subtil mais si vaste et délicat ❤

Vous l’aurez compris, je suis toujours aussi amoureuse des irish cob et un jour il y en aura un dans mon troupeau, quand j’aurai les capacités physiques et émotionnelles d’assumer une de ces boules d’amour.