47. Le syndrome naviculaire

Bonjour à toutes et bienvenue dans ce 47ᵉ épisode du podcast Murmure Equin. Dans cet épisode, j’ai décidé de vous parler d’un sujet qui sort un petit peu de mon domaine de compétences, mais pas tellement parce que Uisper est atteint de ce syndrome. Et je vais vous parler du syndrome naviculaire qui est aussi appelé syndrome podotrochléaire pour être vraiment le plus correct. Mais avant de vous parler de ce syndrome, je voulais vous parler d’autre chose. A partir de maintenant, les épisodes de podcast sont aussi disponibles sur le blog Murmure Animal c’est à dire que vous pouvez retrouver la transcription écrite des épisodes de podcast sous format article de blog. Ça vous permet donc de prendre des notes plus facilement, de retrouver des informations plus facilement. Et ça permet aussi de rendre le podcast encore plus accessible et donc de rendre l’information sur le bien être équin encore plus accessible. Cette parution d’épisodes de blog reliés aux épisodes de podcast a été possible grâce à des contributeurs de la plateforme Tipeee. Tipeee c’est un site internet qui permet de faire des dons à des créateurs de contenus. Ces dons peuvent être uniques, ponctuel, c’est à dire que vous donnez une fois ou peuvent être réguliers. C’est à dire que tous les mois, il va y avoir un débit sur votre carte bleue pour contribuer au développement d’un créateur de contenus. Donc le podcast est sur Tipeee, c’est à dire que vous pouvez soutenir ce podcast et donc soutenir le développement et la propagation du bien être équin grâce à Tipeee.

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C’est la fin de cette petite parenthèse soutenir le podcast et on repasse donc sur le syndrome podotrochléaire. Cet épisode va donc s’articuler en différentes parties. On va parler de ce que c’est le syndrome podotrochléaire. On va parler des causes, on va parler du diagnostic et du traitement. Commençons donc maintenant par les symptômes.

Définitions

Donc je tenais d’abord à vous rappeler qu’on parle de syndrome podotrochléaire ou de syndrome naviculaire et non pas de maladie naviculaire. En fait, c’est comme pour un syndrome, c’est un ensemble de symptômes peuvent avoir différentes causes, ce qui veut dire que ça peut être un ensemble de maladies très différentes. Ce qui veut dire que ce sont deux maladies très différentes qui se présentent sous les mêmes manifestations. Donc, de l’extérieur, c’est exactement la même chose. Les symptômes sont similaires. Par contre, la cause de l’apparition de ces symptômes peut être différente pour le syndrome naviculaire. Le symptôme qu’on va voir apparaître, c’est un cheval qui porte un antérieur en avant qui va boiter d’un antérieur qui va avoir du mal à porter son poids sur ce membre, surtout quand ce membre est en arrière.

En général, la phase de la foulée où l’antérieur est en arrière, donc sous le corps du cheval est la plus douloureuse pour le cheval et donc pour se soulager, il va avoir tendance à raccourcir ses foulées et à marcher de manière plus étriquée. Ça fait une démarche un peu comme Robocop, un petit peu comme un robot. Alors je parle d’antérieur qui sont touchés parce que c’est la plupart des cas, c’est comme ça. La plupart du temps, c’est vraiment les antérieurs qui sont touchés. Je n’ai jamais entendu parler d’un syndrome naviculaire sur les postérieurs et en grande partie parce que la plupart du poids du cheval est porté par les antérieurs et non par les postérieurs.

Les causes

Vous avez donc compris que si le cheval essaye de soulager l’arrière de son pied, c’est parce que c’est là qui est la source de douleur. C’est donc en effet l’appareil Podotrochléaire qui est touché. Et l’appareil podotrochléaire, qu’est ce que c’est ? C’est un ensemble anatomique qui regroupe l’os naviculaire, le tendon fléchisseurs profond, la bourse naviculaire et les ligaments qui sont à proximité.On peut donc avoir ces quatre structures qui sont touchées, soit une seule structure qui est touchée, soit les quatre en même temps ou deux ou trois.

On a d’abord l’atteinte de l’os naviculaire, c’est à dire que c’est un os, il peut se fracturer, il peut y avoir une ostéolyse, c’est à dire qu’il y a une destruction de tissu osseux. Il peut y avoir une sclérose, c’est à dire un épaississement du contour de l’os. Il peut y avoir la présence d’osthéophiles, c’est à dire des excroissances osseuses à la surface de l’os.

Le syndrome podotrochléaire peut aussi être une atteinte du tendon fléchisseurs profond du doigt, c’est à dire une tendinite qui est une inflammation du tendon. Il peut y avoir une atteinte de la bourse naviculaire aussi, en général une inflammation. On appelle donc une bursite et il peut y avoir une atteinte des ligaments, c’est à dire une inflammation du ligament. On parle de desmite dans ce cas là.  Ou la présence d’entésophytes, c’est des cicatrisation osseuse de l’attache du ligament avec l’os. Pour rappel, un ligament et un tendon, c’est quasiment la même chose, sauf qu’un tendon relie deux muscles et un ligament relie un muscle et un os. Voilà, ça, vous le savez.Je vous ai donc dit que, en cas de syndrome podotrochléaire, le cheval va avoir tendance à porter un membre plutôt vers l’avant et l’autre plutôt vers l’arrière, ce qui ressemble beaucoup à ce qu’on appelle du « High Low ». Le « High Low », c’est donc « haut et bas », et c’est une conformation des pieds qui est particulière. C’est à dire qu’il y a un membre qui est tout le temps en avant et l’autre plutôt en arrière. Donc il y a un pied qui va être avec des talons bas et fuyant et l’autre pied qui va être avec des talons hauts et assez haut perché. Cependant, le « High Low » ne s’accompagne pas de boiterie normalement, c’est à dire que le cheval peut être « High Low » et avoir une démarche relativement normale. Le « High Low » peut amplifier le syndrome naviculaire et le syndrome naviculaire peut amplifier le « High Low ». C’est un peu l’histoire du serpent qui se mord la queue. C’est deux choses qu’on peut avoir ensemble, mais qu’on peut aussi avoir très bien séparer.

Diagnostic

Passons maintenant au diagnostic. Donc, comment est ce qu’on remarque qu’un cheval est naviculaire ? Premièrement, par une observation statique et dynamique. En statique, je lui ai dit il va y avoir un membre que le cheval va soulager en le mettant vers l’avant. En dynamique, les foulées du cheval vont être plus étriquées, vont être plus raccourcies, surtout au niveau de l’intérieur qui est plus ou moins touché. Alors on peut avoir un seul antérieur qui est touché. On peut avoir les deux antérieurs qui sont touchés et on peut avoir un antérieur qui est plus touché que l’autre, c’est à dire que les deux sont touchés. Mais un plus que l’autre, tout est possible. On peut faire aussi le test à la planche pour diagnostiquer un syndrome podotrochléaire, c’est à dire que le vétérinaire va mettre le pied de votre cheval en extension, ce qui va mettre le cheval en position relativement douloureuse. Et quand le cheval va reprendre les premières foulées, on va avoir une exacerbation des symptômes, c’est à dire que le cheval va boiter encore plus et c’est donc plus facile à voir.

Ce qu’il est aussi possible de faire, c’est une anesthésie locale, c’est à dire qu’on va anesthésier d’abord sous le boulet, puis on va anesthésier au dessus du boulet, puis on peut remonter. Et donc ça s’appelle une anesthésie différentielle. Il me semble pas sûr du terme, mais donc ça va permettre au vétérinaire de savoir ou est la zone douloureuse chez le cheval, parce qu’une fois que cette zone sera anesthésié, le cheval va reprendre une démarche beaucoup plus normale. Pour poser un diagnostic le plus précis possible il va aussi vous falloir une radio et une échographie. Sur la radio, on va voir quasiment que l’os donc on va avoir l’os naviculaire, on va voir s’il est atteint, on va voir s’il est fracturé, on va voir s’il y a des excroissances, etc. Et une échographie pour voir les tendons et les ligaments, pour voir quels tendons, quels ligaments sont potentiellement inflammés, sont potentiellement déchirés à cet endroit là.

C’est vraiment la combinaison des deux qui va vous permettre de poser le diagnostic de manière la plus logique possible. Pour une observation en statique, en dynamique ou un test à la planche, ça peut aussi être par exemple un cheval qui a des fourchettes. Donc là, on n’est plus dans le syndrome naviculaire et pour autant votre cheval va avoir du mal à poser l’arrière du pied, donc d’avoir des radios et des échographies. C’est ce qui vous permet vraiment de poser un diagnostic de syndrome podotrochléaire. Une autre manière aussi de poser le diagnostic afin de constater que peut être son cheval est naviculaire, c’est de l’emmener trotter dans du sol mou. Parce que du coup, dans un seul mot, le pied va être encore plus en extension et donc le cheval va avoir vraiment du mal au niveau de ses tendons et va boiter plus. Donc en général c’est des chevaux qui ont tendance à moins boiter sur sol dur et à plus boiter sur sol profond.

Traitements

Passons maintenant au traitement du syndrome naviculaire. Ce qu’il faut savoir d’abord, c’est que le syndrome naviculaire, il est dégénératif en général, c’est à dire que plus le cheval va vieillir, plus il va y avoir d’atteinte du système podotrochléaire et donc plus il va montrer de symptômes. En effet, une atteinte de l’os, du tendon ou des ligaments, ça laisse des cicatrices et donc ça laisse une zone de fragilité à cet endroit là, au niveau de cette zone de fragilité, quand elle va être sollicitée de manière plus exacerbée. Et alors donc de la stimuler, d’avoir les fragilités qui réapparaissent, d’avoir de nouveau peut être des fractures de l’os et d’avoir peut être de nouveau une inflammation du tendon des ligaments ou de la bourse podotrochléaire.

Donc de connaître le symptôme, le syndrome naviculaire de votre cheval, ça va vous aider à mieux le traiter, ce que peut être que seulement l’os est atteint et pas encore le tendon. Ou peut être que seulement le tendon est atteint et pas l’os donc du coup de déterminer la cause. Ça va vous aider à savoir qu’est ce qu’il faut traiter l’os, le tendon, la bourse, les ligaments. ça va aussi vous permettre de savoir si la cause de boiterie de cheval est simple. Il y a peut être uniquement, une fracture de l’os naviculaire.

La cause peut aussi être double, elle peut être triple et elle peut même être quadruple et concerner les quatre structures qui sont présentes au niveau de l’appareil podotrochléaire.

Alors pas de panique. On dit que c’est dégénératif. Par contre, il y a des solutions pour essayer de faire en sorte que ça dégénère le plus doucement possible. Pour que votre cheval vive le plus longtemps possible sans souffrir de son syndrome naviculaire. Pour aider votre cheval à moins souffrir de son syndrome podotrochléaire, il va falloir, au moins temporairement, limiter le sport intensif. J’ai dit limité le sport intensif, ça ne veut pas dire limiter le mouvement et enfermer le cheval au placard pendant trois mois. Ce n’est pas ce que j’ai dit ! Alors c’est peut être ce qu’il va falloir pour votre cheval temporairement, c’est à voir avec votre vétérinaire. Et dans tous les cas, il faut savoir que des phases de saut, notamment la réception d’un saut, est très compliquée pour un cheval qui a un syndrome naviculaire parce qu’elle est très douloureuse. C’est la ou le pied, ce n’est vraiment en extension là ou ça va faire vraiment mal pour le cheval.

Il va falloir du coup peut être limiter ces efforts sportifs très intenses. Ce qu’il va falloir aussi limiter, c’est la prise de poids. Parce que forcément, plus votre cheval va avoir de masse à porter sur ses pieds, plus ça risque d’être douloureux, plus à risque d’éllonguer les tendons et les ligaments et donc de rendre votre cheval douloureux au niveau de l’appareil podotrochléaire il va aussi et surtout falloir soigner les pieds de votre cheval, soit par un maréchal compétent, soit par un podologue compétent aussi. Et vous allez pouvoir accompagner la gestion de la douleur de votre cheval grâce au vétérinaire et aux médecines douces comme la phytothérapie, le shiatsu, les massages, etc.

On va distinguer deux phases pour votre cheval qui est atteint du syndrome naviculaire une phase aiguë, une phase plutôt chronique. Et de toute façon, dans les deux phases, il va falloir faire en sorte que le cheval ait le moins mal possible. Par contre, je vous mets quand même en garde c’est pas forcément la meilleure solution à long terme que de bloquer totalement la douleur, par exemple avec des anti-inflammatoires ou des antidouleurs. Parce que c’est cette douleur qui permet au cheval de savoir quand est ce que l’effort qu’il produit est trop intense ou pas ? C’est ce qui lui permet de limiter le risque de blessures. Donc, si votre cheval ne sent plus du tout la douleur, il va peut être pouvoir faire des mouvements, ne fait pas naturellement et donc se blesser encore plus.

Je voulais vous refaire un petit point sur les pieds. Premièrement, je ne suis pas maréchal ni podologue. C’est juste mon expérience personnelle. Uisper souffre du syndrome podotrochléaire, pour lui, c’est au niveau de l’os et au niveau des ligaments. C’est à dire qu’il a l’os qui présente justement des excroissances. Ces excroissances vont avoir tendance à irriter le ligament. C’est ce qui se passe chez lui. Donc du coup, chez lui, la cause est double. Donc moi, je vous présente là maintenant ce que moi j’ai mis en place pour aider mon cheval. Je ne dis pas que c’est la solution à mettre en place avec tous les chevaux. Je vous invite à vous rapprocher de votre vétérinaire qui va devoir travailler avec votre maréchal ou votre podologue. C’est vraiment une prise en charge globale qu’il va falloir faire du cheval pour que les deux professionnels communiquent très bien et pour aider le cheval pour l’aider lui dans son cas à lui.

Premièrement, ce qu’il va falloir, c’est redonner plus de force et de souplesse à l’arrière du pied, c’est à dire qu’il va falloir que les structures à l’arrière du pied bouchonne mieux. Et je parle notamment de la fourchette et du coussinet plantaire. Parce que c’est ce coussinet plantaire et cette fourchette qui ont un grand rôle d’amortissement et vont permettre d’aider le tendon et l’os naviculaire à recevoir moins de solocitations. Il va aussi falloir assurer la meilleure irrigation possible de l’arrière du pied en sang pour aider à la cicatrisation, pour aider à la consolidation des tissus, pour aider aussi à leur irrigation continue et donc limiter le risque d’inflammation et le risque de déchirure des tendons ou des ligaments. Et aussi pour permettre l’élimination des toxines en cas d’inflammation et donc d’avoir une inflammation qui dure le moins longtemps possible. En gros, le but du jeu, c’est que vous savez que la situation de votre cheval, elle va s’empirer. Mais là, Il va falloir qu’elle s’empire le moins possible ou le plus lentement possible. Pour moi, la meilleure des façons de rapporter de la force, de la souplesse et de l’irrigation à l’arrière du pied, c’est pieds nus et mon vétérinaire est d’accord avec moi.

C’est ce qu’on a mis en place pour Uisper. C’est à mon sens la manière qui va aider le pied de cheval à fonctionner de la meilleure façon possible. La manière la plus naturelle, la manière la plus adaptée à sa locomotion et qui va aussi lui donner le plus d’entrées sensorielles possibles et donc lui permettre de savoir quand est ce qu’il fait. Un effort qui est trop intense pour lui, trop intense pour son syndrome podotrochléaire. Et quand est ce qu’il peut en faire (des efforts intenses). Maintenant votre maréchal peut aussi faire du pied nu. Et pieds nus ça ne veut pas dire mon cheval est vraiment pieds nus H24. Dans le pied nu, on peut inclure des semelles. On peut inclure du PHW. On peut inclure des fers composites qui sont beaucoup plus souples que des fers en métal.

Et dans tous les cas, la gestion d’un syndrome podotrochléaire, ça passe par le respect de l’individu. Chaque individu a ses propres causes du syndrome podotrochléaire. Il va falloir s’adapter à la situation au fur et à mesure. Par là, j’entends aussi que certains parage ne sont pas adaptés pour le cheval. Donc, même si le cheval est pieds nus, certains parages vont être trop brutaux pour lui. Par exemple, sur un cheval qui a un syndrome podotrochléaire, en général, les talons sont très très hauts. On va avoir tendance à se dire que on va abaisser les talons comme ça l’arrière du pied va fonctionner de manière optimale et tout ira mieux dans le meilleur des mondes. Oui, mais pas vraiment. Oui, il va falloir abaisser les talons pour que l’arrière du pied fonctionne de la manière la plus optimale possible, tout en écoutant le cheval. Parce que si vous abaissez les talons trop brutalement ou si vous abaissez les talons tout court, des fois ça va trop solliciter les tendons qui n’ont plus l’habitude. Ils sont dans une position qu’ils ont depuis des années. Et vous allez modifier cette situation pour les tendons qui sont déjà affaiblis. Du coup allez y vraiment doucement. Écoutez votre cheval.

On a donc fait le tour de ce qu’est un syndrome naviculaire ou un syndrome podotrochléaire. On a vu les symptômes, les causes qui étaient en jeu. Dans un syndrome podotrochléaire, on a vu comment poser un diagnostic et quelles étaient les pistes de traitement pour aider votre cheval.

Si votre cheval souffre d’un syndrome podotrochléaire, je serais vraiment ravi si vous partagez cet épisode. Et si vous pouviez me faire des retours sur comment est ce que vous avez géré le syndrome podotrochléaire de votre cheval ? Est ce que vous pouvez peut être apporter comme conseils à la communauté qui écoute ce podcast ? Pour ça, vous pouvez le faire soit en partageant cet épisode sur des groupes Facebook ou le partageant en story Instagram, en identifiant et en donnant votre conseil. Je partagerai votre stories bien volontiers. Je vous souhaite donc une bonne journée et je vous dis à la semaine prochaine.

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