J’ai envie de rendre hommage à ces chevaux qui ont façonné la cavalière que je suis aujourd’hui. Ils sont peu nombreux et pourtant si importants à mes yeux et dans mon cœur ! J’ai eu la chance d’être très rapidement une cavalière « en demi pension » ce qui m’a permis de construire de beaux liens avec les chevaux que je montais.
Témida
Jument Knabstruppe d’une dizaine d’année quand je la côtoyais. Et moi j’avais entre 13 et 16 ans. Alors elle c’est une histoire un peu dingue quand j’y repense ! Temida appartenais à l’agriculteur du village qui l’avais acheté pour ses filles. Elles et lui n’avais pas plus de connaissance des chevaux que ça, moi non plus (hé on avais 13 ans hein !). Au début je montais donc avec les filles de l’agriculteur, on alternais à tour de rôle sur le dos de la jument. Puis les filles ont grandis, on trouvé d’autre passions que leur jument et j’étais donc seule à monter Témida. J’avais une chance de dingue de partir seule en balade avec elle, puis avec une amie, Hélène, qui avais ses chevaux dans le village d’à côté. On avais 15 ans et on partais en rando à faire 40km dans la journée… Voilà vous savez d’où viens ma confiance en extérieur à cheval, je n’avais peur de rien et cette confiance est restée. Témida est également la première jument à m’avoir valut un aller-retour à l’hôpital pour un traumatisme crânien… Personne n’étais avec moi et il me manque une après-midi de ma vie donc on ne saura jamais exactement ce qu’il s’est passé. Après ça mes parents m’ont obligé à mettre une bombe à cheval…
Mon histoire avec Témida s’est arrêté sur une saute d’humeur de l’agriculteur il me semble, et parce que j’avais trouvé un autre cheval ! Témida est malheureusement décédé d’une colique des années plus tard (quand on y repense, à être nourri à 20L d’aliment pour vache laitière par jour elle a quand même tenu longtemps !). Les seules photos que j’ai d’elle sont resté chez mes parents, je les ressortirais peut être à l’occasion.
Twister
Ce cocktail de poney croisée fjord a été mon premier aperçu d’une vie de propriétaire qui tiens à son cheval et cherche à le garder en bonne santé. J’ai commencé à monter Uisper quand il avait 5 ans il me semble, donc en plus mon premier « jeune cheval ». Avec Hélène (sa propriétaire) et lui on a bien sillonné la campagne ! On a relativement fait les 400 coups tous les 4.

Avec lui j’ai repris le chemin des centres équestres. Nous allions tous les samedi dans un club où Twister et moi avons appris à sauter, dresser et crosser ! Avec lui j’ai passé mon galop 5 (hé ouai !) et parfait mon assiette. J’avais une assiette pitoyable et Twister avait développé un côté « taquin » à l’obstacle. Au centre équestre il était surnommé Glouglou, parce que quand on venais sauter, je tombais et la semaine d’après je devais ramener à boire… Mais bon, des milliers de kilomètre et des centaines sans étriers ont eu raison de mon équilibre qui me suis encore maintenant !

Twister m’a aussi enseigné la douleur d’un cheval fourbu, l’importance de la gestion alimentaire d’un cheval et ma répulsion pour les fers… Nos chemins se sont séparés à ses 10 ans et mes 20 ans, après des fourbures à répétitions et mon départ pour une vie étudiante lointaine !
Iakaantas
Prononcé Yakantasse, cette belle jument croisée porte et fenêtre m’a ouvert de tout nouveau horizon. Pour l’histoire, je suis allé voir le propriétaire de Uisper, au culot pour lui dire « hé, tu as deux chevaux tu arrives à monter les deux ou tu accepterais que j’en monte un ? » (en aillant Uisper derrière la tête…). Il m’a dit « OK, voilà les affaires de Iakaantas, là sa selle, là son licol tu sais où elle est tu peut y aller quand tu veut ! ». Le bougre venais de me mettre un licol en corde en main et de signer mon plus bel embarquement au galop que j’ai connu ! Je suis rentré un peu la queue entre les jambes et je lui ai demandé comment il avait éduqué Iak… Il a prononcé un Parelli Natural QuelqueChose, j’ai pas compris, je suis allé sur Amazon, j’ai acheté un livre de monsieur Moustache, je l’ai dévoré. Puis je suis retourné voir Iak, j’ai fait ce que monsieur Moustache disait dans son livre et woooooaw !! Miracle ! Une jument éduquée aux boutons !!

Iakaantas avait une quinzaine d’année et depuis ses 2 ans elle était travaillé selon les principes de Parelli (oui, oui, le touuuuut début de Parelli en France !). Une chance incroyable pour moi de découvrir un autre monde avec elle. Celui des balades en cordelette et du mors dédié à la finesse. Iakaantas est le genre de cheval qualifié de chaud, très réactive et pourtant à l’écoute de son humain et sans être blasée !

Les poulains de Iakaantas
Iak a été la maman de 2,5 poulains (vous allez comprendre le 0,5) que j’ai eu la chance de côtoyer.
Le premier était Otawa, un hongre pie croisée machine de guerre ! Ce cheval a pu bénéficier de parents équilibrés, d’une vie sans traumatisme et d’une éducation logique. Avec lui j’ai compris que ce combo était magique ! Otawa n’avais peur de rien et un cœur incroyable pour son humain. Si l’humain lui demandais de casser une barrière il le faisait. A un retour de randonnée de 70km, je me suis dit « roooh ce chemin est tellement bien au galop mais bon, on va être raisonnable », Otawa a pris le galop…
Le second poulain de Iakaantas était Kiona. La pouliche de Uisper ❤ Quand le propriétaire de Uisp et Iak me l’a présenté mon sang a fait un tour… Mes amies me surnommaient Kiona ! J’ai décidé que cette jument était pour moi ! Je l’ai initié aux balades en main et au début du travail à pied. Puis je suis parti 5 mois en Norvège pour mes études et à mon retour Kiona avait été vendue… J’ai retrouvé sa trace 2 ans plus tard via les réseaux sociaux. Malheureusement elle est décédée d’un accident de pré.

Et puis le dernier cheval que Iakaantas considérait comme son poulain c’était Uisper. Uisper a été sevré tôt et brutalement, il a ensuite était mis avec Iak qui l’a adopté très naturellement. D’où le 0,5, même s’il n’était pas d’elle Uisper considérait Iak comme sa mère. La suite vous la connaissez ! J’ai acheté Uisper et début de l’aventure de propriétaire !