La relation cheval – cavalier

Qu’est ce qu’une belle relation cheval – cavalier selon vous ? Comment définiriez vous une bonne relation avec votre cheval ?

Honnêtement je suis en pleine réflexion sur le sujet ! Et je pense que ma définition pourrai changer chaque jour tout en restant juste et justifiée par rapport à mon ressenti au moment là…

Donc, est ce que ma relation est belle parce que je m’occupe bien de mon cheval ? Oui mais pas seulement.

Est ce que ma relation est belle parce que je mon cheval viens me voir au pré ? Oui mais pas seulement… Et des fois même « non !! ». Quand Uisper était seul au pré il venais systématiquement me voir, parce que j’étais son seul contact physique qui n’était pas un arbre. Pour un cheval dont les besoins primaires ne sont pas respectés, venir vous voir au pré n’est pas un critère relationnel pour moi.

Est-ce que ma relation est belle parce que quand je cours mon cheval me suis ? Oui mais pas seulement…

Est-ce que ma relation est belle parce que mon cheval fait les exercices « pour moi » et pas seulement pour avoir des bonbons ? Oui mais non en fait !

Bref, je vais arrêter les questions parce que j’en aurai mille dans ce genre !

Mais donc comment qualifier une relation non seulement « belle » mais également « saine » pour les deux parties ? Parce que oui, les apparences peuvent être belles, cosmétiques, sans que pour autant le fond du couple soit beau lui aussi, au sens plus psychologique du terme. Aller développer un syndrome de Stockholm dans un couple et l’apparence peut être très belle pour les personnes extérieures…

Quand j’ai cherché une réponse pour cet article j’ai repensé à une scène que j’ai eu quand j’ai pris mon premier cours de dressage avec Jérome. Il m’a demandé ce que je venais chercher chez lui, qu’est ce qui selon moi était important pour le physique de mon cheval. La réponse a été simple : je veux qu’il soit capable d’évoluer en équilibre avec et sans moi.

Et bien cette phrase est aussi valable pour le côté relationnel je pense.

Je veux que mon cheval puissent évoluer en équilibre et en pleine possession de ses moyens avec ET sans moi.

Et à contrario, je veux être capable d’évoluer en équilibre (émotionnel et physique) avec ET sans mon cheval. On est d’accord, le sydrome de Stockholm c’est valable dans les deux sens hein ! Coucou les propriétaires qui culpabilise de ne pas aller voir leur cheval une journée (alors qu’il est en sécurité et bien traité on s’entends).

L’énergie du cheval et du cavalier doit être belle déjà séparément, puis être capable de s’unir harmonieusement temporairement. Puis se séparer à nouveau. Et lorsque la séparation intervient c’est un peu comme si chacun des participants était ressorti grandi de l’union.

Voilà ma définition d’une belle relation.

Là j’ai défini la « qualité » de la relation. Et pour moi la « quantification » d’une relation est impossible. Justement parce que chacun des protagonistes viens avec son énergie, unique au moment là. Et que chacun a le droit (et le devoir ?) d’avoir des hauts et des bas, ainsi va la vie. Il faut donc accepter qu’un jour vous soyez capable de galoper en liberté sur une plage et deux semaines plus tard voir votre cheval planté ses 4 pieds dans le sol parce qu’il aura eu peur d’un pet de papillon… La vie n’est pas linéaire, votre relation et votre progression avec votre cheval non plus. Et la vie et la progression des gens que vous admirez non plus !

Ce n’est pas le nombre de facilité que vous allez rencontrer avec votre cheval qui fait votre force, mais la façon dont vous allez aborder les difficultés.

Et vous, comment vous définiriez votre relation avec votre cheval ?