Sujet un peu polémique : l’apprentissage d’une méthode. Que ça soit une méthode pour débourrer son cheval, pour le muscler harmonieusement, pour faire une séance de shiatsu complète ou même pour faire du tricot, vous trouverez plusieurs méthodes proposées par des personnes persuadées que leur méthode est la meilleure au monde.
Quand je dit que je lit le livre de la Cense, on me répond « bouh mais la méthode la Cense ça formate les chevaux ! ». Quand je regarde les vidéos Parelli j’ai le droit à « bouh Parelli c’est un laveur de cerveau tu ne devrais pas l’écouter ! ». Et par politesse je ne vais pas écrire ce qu’on m’a dit quand j’ai annoncée que ma monitrice a été écuyère de Bartabas…
Donc reprenons à la base, une méthode est un ensemble de démarches raisonnées, suivies pour parvenir à un but. Le mot démarche signifie ici pour moi une succession d’étapes, un pas après l’autre, avec des changements de direction possibles, voir des demi-tours et des retours en arrière. Chacune de ses étapes doit être réfléchie, en lien avec les étapes précédentes et les observations réalisées depuis les dernières étapes.
Pour avancer d’une étape à l’autre, certains outils sont nécessaires. C’est là que les théoriciens et les Hommes d’expérience interviennent. L’expérience, les observations et le savoir emmagasinés vont permettre à une personne de faire un choix pour décider de l’outil nécessaire à la réalisation de l’étape suivante de sa démarche. Les expériences et le savoir peuvent être personnels ou transmis par un tiers ! On ne va quand même pas ré-inventer l’eau tiède à chaque problème !
Par exemple les outils de Parelli sont ses 7 jeux issus de sa pratique avec des chevaux. Un outil de la médecine chinoise est le cycle des 5 éléments issu de l’observation de la nature.
Une méthode est donc être composée d’outils, qui permettent de franchir des étapes de manière raisonnée.
Or aujourd’hui il n’est plus possible d’ignorer le fait que chaque individu cheval est unique, de par son physique, sa psychologie, son environnement, les chevaux et humains qu’il fréquente, les évènements de son passé, etc. Les démarches raisonnées misent en place doivent donc tenir compte que l’individualité de chaque cheval, quelles concernent une séance de shiatsu ou de travail.
Cependant pour interagir au mieux possible avec le cheval, l’humain doit disposer d’une boite à outils suffisante. Et pour acquérir ces outils il est nécessaire d’aller chercher l’expérience et les savoirs nécessaires. Donc de lire, de s’instruire, d’observer les chevaux et surtout de passer du temps avec eux ! Une boite à outils ne se construit pas en 3 livres, 2 vidéos et 4 stages ! Pour acquérir l’expérience il sera aussi nécessaire de faire des erreurs, de revenir en arrière, cela fait parti du chemin (j’y reviendrais surement dans un prochain article).
C’est pourquoi je suis de près plusieurs méthodes sans avoir de préjugés : pour en extraire des outils qui me parlent ! Et laissez de côté les outils qui ne me conviennent pas. Il y a toujours au moins un point de bon à prendre dans chaque méthode. Cela me permet d’avoir une boite à outils étoffée et d’utiliser ceux que je peut pour aider le cheval devant moi, en prenant en compte l’Histoire de ce cheval dans sa plus grande globalité possible !
Voilà donc mon avis sur les méthodes, leurs étapes et leurs outils et comment au final, c’est mon cerveau et mon expérience qui décident de la méthode à appliquer au cas par cas, cheval par cheval, couple par couple…
Murmure Animal 