« Les mots sont des fenêtres (ou bien se sont des murs) »

Premier article d’une série qui vise à vous présenter mes livres fétiches de ma bibliothèque, ceux qui m’ont inspiré et m’inspirent encore aujourd’hui dans ma vie de cavalière et gardienne de poilus à crinière.

Je commence donc par ce livre de Marshall B. Rosenberg : « Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs) ».

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Ce livre présente les bases de la Communication Non Violente (CNV pour les intimes) développée par Marshall. Cette communication est basée sur l’écoute de l’autre et l’écoute de ses propres sentiments. Pour cela un processus en 4 étapes permet d’analyser une situation pour exprimer correctement ce que nous ressentons :

  • observation
  • sentiment
  • besoin
  • demande

Et là tu commences à te dire « elle est bien gentille à nous parler de communication avec les humains !! Moi si je viens sur son blog c’est pour avoir des astuces sur mon cheval ! ». Un peu de patience, tu vas voir en quoi ce livre à éclairer ma pratique de l’équitation !

L’observation ce doit d’être la plus précise possible et sans jugement (hou, pas facile !). Observation et évaluation se doivent d’être bien distingué. Par exemple, au lieu de dire « Pierre traine dans son travail », on dira plus « Pierre n’as commencé à réviser que la veille de son examen ». On préfera également « En 20 concours d’obstacles, je n’ai pas vu Jacques faire de parcours sans faute » au lieu de « Jacques est mauvais cavalier ».

En suite viens le moment d’exprimer le sentiment que l’on ressent lorsque l’on a observé la situation. C’est à ce moment que je me suis rendu compte de la pauvreté de mon vocabulaire des sentiments… A part être « triste » ou « heureuse » je ne savais pas exprimer grand chose d’autre. Et là encore sans porter de jugement sur soit ! Lorsque je me sentais vraiment nulle à la suite d’une séance à cheval un peu compliquée, « me sentir nulle » n’étais pas le vraiment sentiment, « nulle » est emprunt de jugement sur moi même. Non, en général le vrai sentiment que j’éprouvais c’était de l’impatience : « je me sens impatiente de progresser » !! (Tu vois un peu plus où je veut en venir avec ce bouquin ?). Si tu es autant en galère que moi je te propose une petite liste des sentiments pour étoffer ton vocabulaire.

L’étape qui fait encore plus mal : l’expression des besoins ! Parce que derrière chaque crise de colère, d’angoisse, de paroles blessantes se cache juste un petit besoin qui cherche à s’exprimer… Sauf qu’aujourd’hui exprimer ses besoins est devenu honteux, la société nous renvoie une image de faiblesse : « mooooh pauvre petit canard qui à besoin de sécurité ! Tu vis au pays des bisounours ou quoi ? Remonte sur ce cheval sinon tu ne remonteras plus jamais ! » (perso ça pique, apeurée parce que 500 kg de muscles viennent de te mette le nez dans le sable et on te gueule dessus de remonter vissa sur ces-dits 500 kg ??).

On a besoin de plein de choses dans la vie : de nourriture, d’un abri, d’amour, de contact physique mais également d’estime de soi, de créativité, de compréhension, de respect, d’harmonie, d’empathie etc. Aller, juste pour le fun, va voir la belle liste là : liste de besoin et dit moi quel(s) besoin(s) tu vas combler en allant voir ton cheval. Souvent je vais chercher de l’estime de moi, du calme, de la cohérence, du ressourcement, et des fois de l’exercice physique. Bien sur mes besoins changent quasiment à chaque visite à mes deux zigotos.

Et finalement la demande afin de remplir un peu plus vos besoins sans tomber dans l’exigence ! Votre interlocuteur a lui aussi ses besoins à respecter, le but de la CNV est de trouver un accord qui vous convient à tous les deux 😉

Alors bien évidemment la CNV s’applique lorsque l’on communique avec les autres : « quand je constate qu’à la dernière séance de saut je suis tombée trois fois, je me sens paralysée de peur à l’idée de recommencer aujourd’hui. J’ai besoin de me sentir en sécurité à cheval. Est ce que je pourrais avoir un cheval qui saute bien afin de me concentrer sur ma maitrise de moi ? »

Mais la CNV s’applique aussi envers soit même (et c’est LA que ça m’a beaucoup aidé en temps que cavalière et propriétaire de poneys !!). Qu’est ce que JE recherche quand je vais monter à cheval ou même juste m’en occuper. Si j’ai besoin d’exercice physique je vais plutôt partir en balade sportive seule (faut dire qu’Alpha il faut le suivre !). Par contre si j’ai besoin de contact sociaux et de partage je vais partir en groupe 😉 et si j’ai besoin de m’amuser c’est travail à pied avec Uisper ! Bien sur en restant à l’écoute des besoins de mes compagnons à sabots !

Et ça c’est le dernier point : écoutez vos compagnons équins ! Eux aussi ont des sentiments et des besoins ! Le moniteur qui vous cri de remonter sur votre cheval effraye certainement tout autant votre cheval que vous…

Pour en revenir au livre de Marshall Rosenberg, il est vraiment bourré d’exemple, de mise en pratique et d’exercices qui vous permette de vous remettre en question sur le cheminement de la CNV et pour saisir ses subtilités. Certes c’est un livre basé pour les humains, mais quand l’humain va mieux, le cavalier n’en devient que meilleur et le cheval s’épanouit également. C’est un livre qui a changé ma relation aux autres et à moi-même et je ne peut que vous le recommander !

Voilà donc pour un résumé de la Communication Non Violente ! J’espère vous avoir donné envie d’en savoir encore plus et pourquoi pas d’appliquer cette pratique dans votre vie équestre et dans votre vie de tous les jours 😉

A bientôt pour de nouvelles découvertes littéraires !

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